Avventura
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Message par Invité Ven 2 Aoû - 4:42

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[Attention ce Rp contient des scènes qui pourraient choqués la gente masculine.]

Par une nuit sombre où les nuages couvraient en grande partie le ciel noir censurant la lune qui tentait de se tailler une place pour pouvoir jeter son regard sur le monde. Le temps était frais et le vent soufflait paisiblement pour tenter de donner quelques frissons aux braves qui étaient encore dehors à cette heure tardive. Une nuit chaude d’été qui laisser présager une pluie prochaine...

Dans une ruelle, non loin d’un bar malfamé se trouvait deux personnes dont la lune réussi à y jeter un bref rayon lunaire qui éclaira que partiellement la ville. Une jeune femme coller contre le mur de brique et un homme contre-elle. Leurs mains vaguant sur le corps de l’autre, alors que les langues s’entre-mêlèrent ou se glissèrent avec délectation sur leur partenaire. Une main espiègle, du vigoureux et ténébreux garçon, ouvrant légèrement le corset de la jeune femme pour pouvoir libérer de quelques millimètres de plus la poitrine couvert par le haut solide de la fille.Alors qu’il eu enfin accès un peu plus au buste, il y glissa une langue curieuse qui n’espérait que pouvoir en voir malgré l’obscurité et en toucher plus même dans la sinistre ruelle, qui leur servait de bulle pour se petit moment intime et qu’ils espéraient sûrement torride. Glissant toujours ses mains sur lui, laissant l’arrière de sa tête se poser contre le vieux mur de brique, elle semblait se laisser porter alors qu’il continuait de la dévorer de coup de langues et de caresses insistantes. Mains perdues sur leurs corps se rapprochant pendant que l’homme remontait lentement une cuisse de la femme jusqu’à sa hanche pour coller son bassin contre le sien faisant remonter la courte jupe de la femme pour se sentir encore plus près l’un de l’autre.


« Tu es trop sexy... »

Murmura l’homme excité et presque animal, alors qu’il portait sa main sous la jupe de sa conquête du soir. D’un coup soudain et violent, elle repoussa d’une main l’homme qui tomba au sol et prit un air contrarié. Ouvrant lentement les yeux, le regard turquoise et sinistre de la femme se posa sur l’homme qui croyait jusque là avoir été le prédateur de l’histoire. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Séréna, alors qu’elle sortit lentement et subtilement de son sac son pistolet électrique. Un petit air amusé au fond du regard se faisait à peine entrevoir dans l’obscurité de la ruelle très mal éclairé.

« Tu es folle? ... Peux-tu me dire ce qui te prend? Moi qui te croyait ouverte et assez bonne pour baiser... »

Elle releva et tourna légèrement la tête tout en gardant son regard défiant sur l’homme qu’elle fixait d’un regard presque méprisant. D’un bon, il se releva avec un couteau à la main. Toujours avec un petit air amusé sur le bout des lèvres, elle ne prit même pas la peine de lui parler, alors qu’il se mit à foncer droit sur elle ayant l’intention d’obtenir ce qu’il voulait de gré ou de force. Plus vite et plus fort que la jeune femme, elle semblait pourtant pas s’en soucier, au moment où  le couteau lui frôla les côtes déchirants son corset, pensait-il vraiment l’effrayé avec si peu ? Esquivant l’homme trop prétentieux et presser, celui s’écrasa sur le mur de brique. Avait-il donc été si bête et idiot pour ne pas réfléchir avant de foncer tête première au point même de rater presque volontairement une femme sans défense? Le coup qui suivit laissa échapper un hurlement qui résonna dans la ruelle, mais le cri vint de l’homme.

Séréna venait d’abattre un fort courant électrique, offert gracieusement par Rémio lors de leur rencontre, directement sur la colonne de sa proie de cette nuit. S’écroulant lentement sur le sol face première contre la brique, un plus grand sourire se dessina sur le visage de l’humaine qui s’avéra être une prédatrice bien particulière. Cette attaque avait été calculé et il y avait une raison bien particulière.


- Je t’avais promis un moment survolté... Tu vas te plaindre maintenant que ce n’est pas à ça que tu t’attendais? Pas grave, je ne suis pas ici pour être « bonne à baiser » de toute façon.

Tremblant et avec un grand trou brûlé dans ses vêtements causés par le choc électrique intense Séréna sembla ravit que l’homme n’avait pas perdu conscience, elle n’aurait pas à attendre. Sans autre procès, il reçu un coup de pied au visage qui le fit tomber sur le dos au milieu de la ruelle. S’approchant lentement de sa proie, elle fit cogner le bout de sa chaussure au sol, le métal était tellement pratique pour infliger des douleurs plus vives qu’une simple paire de talons hauts ordinaire. Il releva partiellement la tête alors que du sang coulait de sa bouche et du nez au long de sa joue. Elle s’approcha pour se mettre au-dessus de lui posant une main sur sa hanche et que ses cheveux flottaient au vent de la nuit. Un sourire confiant et amusé s’afficha sur les lèvres de la jeune femme, alors que son regard se remplit de détermination à obtenir ce qu’elle était venu chercher. D’une main, elle referma son corset que l’homme avait partiellement dégrafé.

- Tu as une mince chance de t’en sortir. Tu t’es vanté partout et à qui voulait bien entendre que tu faisais partit d’un groupe nommé les « Rebelles »... Tu vas être un gentil garçon et m’en dire plus. On m’avait parlé de toi et de ta vantardise sans égale, alors maintenant je veux en savoir plus.

« Va chier salope... »

Elle posa un pied sur le torse de l’homme enfonçant son talon juste sous les côtes de l’homme.et commença à peser avec la pointe pour qu’il le sente bien. Séréna fronça légèrement les sourcils.

- Alors? Tu veux donc souffrir avant de me dire quoi que ce soit? Oubli la venue de tes amis, ils sont en train de baiser dans une chambre d’hôtel avec des putes que j’ai gracieusement payé... Gentil de ma part non?

Le regard de l’homme changea entre la colère, la haine, la douleur et maintenant une légère crainte que cette inconnue qu’il croyait être une fille facile au bar qu’il avait charmé d’un simple regard est réellement fait ce qu’elle venait de dire, puis d’avoir comploté d’avance cette attaque. Le sourire de la femme aux yeux turquoises s’agrandit, alors qu’elle leva son pied pour se donner un élan et enfoncer son talon dans le corps de l’homme qui lâcha un cri de douleur. Elle ne semblait pas craindre la venue d’étranger, puisque vu les cris qu’il poussait personne ne viendrait l’aider, peut-être simplement quelques curieux venant espionner et la police ne venait jamais visiter ce bar malfamé probablement par manque d’effectif ou entente tacite avec les gens du coin pour qu’ils puissent faire ce qu’ils désiraient comme ils voulaient. Séréna perdit lentement son sourire, alors que l’homme l’envoya se faire foutre une nouvelle fois, alors que ce n’était pas ça qu’elle désirait.

À ce moment, elle se mit à le ruer de coup de pieds et jouer lentement son pistolet électrique qu’elle avait gardé en main en prévision de devoir calmer de nouveau son nouvel informateur. Le premier coup électrique l’avait vraiment sonné et il n’arrivait pas à se lever, encore répliquer et se tordait de douleur sous les coups de talons hauts aux embouts de métal qu’elle lui infligeait et ce, sans remord ou hésitation.


- Tu crois vraiment que je t’ai choisi aux hasard Casa Nova? Tu te vantais partout faire partie de ce groupe... Tu veux vraiment décevoir ton coup de ce soir en lui disant que ce n’était qu’un pur mensonge? Non … tu ne ferais pas ça, moi qui m’est donné la peine de t’emmener jusqu’ici et te faire vivre les dernières secondes heureuses de ta vie. T’avoir fait croire pendant une seconde que ton rôle de mâle alpha avait pu fonctionner avec autre chose qu’une droguée en manque ou des idiotes.

Son pied s’abattit une nouvelle fois sur les côtes qui étaient sûrement maintenant en lambeaux après avoir été rués de coup. Le regard froid et distant de la jeune femme et Séréna semblait à peine se soucier de la douleur que vivait l’homme. Elle posa son pistolet électrique sur les parties très précieuses pour se Don Juan et se penchant sur lui.en posant encore et toujours son regard sur le visage crisper de douleur et à présent de peur Un cri horrible s’échappa, alors qu’il subissait lentement l‘émasculation par décharge électrique. Entre douleurs et larmes l’homme n’arrivait plus à bouger, pendant que la femme sembla commencer à perdre patience vu la faiblesse notable de l’homme qui se croyait si fier.

- Crache, je veux savoir tout ce que tu sais sur cette organisation et ne me raconte pas de salades. Car je n’ai vraiment pas l’intention de te tuer ce soir... Je vais te garder en vie, quitte à te laisser entre de délicieuses mains d’homme qui prendront soin de toi temps que je n’aurai pas valider toutes les informations que tu m’auras donnés... ou pas donnés. Sait-on jamais ce qu’ils pourraient te faire subir, puisque moi tout ce que je veux c’est que tu restes en vie et que tu puisses parlés. Ensuite, avec ou sans dent ou membres, j’en ai rien à foutre.

Elle posa son pied sur les testicules de l’homme commença lentement à les écraser appliquant une force lente et constante, alors que l’homme finit par pousser un long cri et que la prédatrice avide d’informations finit par afficher un regard victorieux.

« Je... je vais tout dire... »

Entre larmes, sangs et probablement autre chose sous la peur, l’homme se mit à se tordre de douleur, alors que celle-ci afficha un sourire fier. Puis murmura sans se pencher vers lui, tel une dominatrice sur son esclave, d’une voix beaucoup trop douce :

-Alors... dit moi tout …

Message par Invité Mar 6 Aoû - 14:47

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Affirmer que ce journaliste avait commis la plus grosse erreur de sa vie n'était pas le moins du monde exagéré aux yeux du Lightness. Il pensait sincèrement pouvoir divulguer les informations qu'il avait réussi à recueillir -on ne sait par quels moyens- sur le groupe armé aux forces de l'ordre ? Quel petit imbécile il faisait. Malheureusement pour lui, s'il avait, par chance, rencontré des gens un peu trop bavards sur l'organisation et ses membres, celle-ci comportait également des espions. Les rumeurs allaient bon train et il n'avait pas fallu longtemps avant que l'un d'entre eux ne retrouva la trace du journaliste trop curieux. Grâce aux données rapportées par ses membres, le jeune professeur s'était donc rendu directement au domicile du concerné, histoire de lui faire payer ses interventions digne d'une fouine, sans oublier de le supprimer au passage. Pas de témoins gênants, pas d'ennuis. Mais l'homme semblait s'attendre à des représailles de leur part, il avait fui l'appartement avant même que Jilan n'arriva à celui-ci. Parce qu'il pensait que la fuite était une option de secours ? La nuit était longue, son prédateur n'aurait aucun mal à le retrouver. Et plus sa cible résistait, plus les heures s'écoulaient et moins l'humeur du Lightness serait agréable. En agissant de la sorte, le malheureux ne se doutait pas qu'il ne faisait qu'empirer son cas. S'il s'était gentiment laissé faire dès le début, le jeune professeur n'aurait fait que l'interroger un petit peu et selon son bon vouloir à lui communiquer ses réponses, la mort serait venue rapidement, en douceur ou presque. Quand il avait découvert l'appartement désert, Jilan avait soupiré bruyamment avant de se retourner vers son acolyte. Car oui, Kyarra n'acceptait toujours pas qu'il agisse seul la nuit, ses pouvoirs étant considérablement amoindris. La louve ne lui pas avait ouvertement fait la réflexion qu'il avait plutôt intérêt à surveiller ses arrières une fois la nuit venue mais elle lui avait laissé entendre qu'elle ne tolérerait pas d'échec de sa part, pas en tant que second. S'il venait à mourir ou pire, à être arrêté par le Cercle pour être interrogé d'une manière toute aussi délicate que l'étaient es méthodes du groupe armé, la louve s'occuperait de lui personnellement. Etrangement, le Lightness n'avait pas envie de l'avoir sur le dos, aussi avait-il consenti à prendre un jeune loup fraîchement recruté avec lui pour cette petite sortie nocturne. Avec un peu de recul, le jeune professeur notait que la demande de sa supérieure -aussi légitime soit-elle- avait eu du bon. Non pas parce que cela lui plaisait tant que cela d'être accompagné par un gamin en manque de sang frais mais que dans cette situation, le flair du lycan allait se révéler utile, voir indispensable pour lui. S'il était intervenu seul, il aurait mis davantage de temps avant de retrouver la trace de sa cible, puisqu'il lui aurait fallu contacter certains de ses espions pour en tirer plus d'informations sur ledit journaliste, afin de savoir dans quels endroits aurait-il pu se réfugier. Là encore, il aurait ensuite dû visiter chacun de ses lieux jusqu'au petit matin, chose qu'il n'aurait pas tellement apprécié. Mais quelle idée de fuir l'appartement aussi ?! Il ne pouvait pas se laisser attraper gentiment non ? A force de chercher des problèmes à ceux que l'on nommait rebelles, il ne fallait pas s'attendre à de la pitié de leur part. La traque commença alors, son compagnon semblant ravi de pouvoir se montrer utile au second du groupe armé. Comme il s'y attendait, le journaliste n'avait pas été bien loin. Les deux complices lui tombèrent dessus, au détour d'une ruelle, à seulement quelques mètres de son logement. Jilan sentit bien que briser des os ne suffisait pas au lycan mais il réussit malgré tout à contrôler ses pulsions à l'aide de mots glacials. Il prévoyait déjà de lui donner  la permission pour aller chasser ce qu'il voulait pour le reste de la nuit, une fois leur mission accomplie. A la seule condition que le Lightness ne voulait pas le recroiser au cours de la nuit. Si jamais le loup se faisait repérer, hors de question qu'on les voit ensemble et qu'il mène, involontairement, les forces de l'ordre jusqu'au jeune professeur. Après avoir obtenu ce qu'il voulait, tant le jeune professeur avec ses questions, que son compagnon en écoutant le bruit des os qui se brisaient sous ses coups, Jilan laissa donc le loup finir le travail en abrégeant les souffrances du malheureux. Encore un qui se croyait plus malin que ceux et celles qu'il voulait débusquer.

Le regard hétérochrome se porta alors sur le ciel au-dessus de leurs têtes. Aucune étoile n'était visible, tant les nuages dissimulaient le tout. C'était à peine si on pouvait deviner la présence de la lune derrière ceux-ci. Le ciel avait la couleur de l'encre et donnait l'illusion qu'on regardait en réalité vers les profondeurs de l'océan. Comme si rien ne subsistait par delà les nuages. Une impression à vous donner le vertige si l'on s'y attardait trop longtemps, laissant son esprit dériver au gré de nos pensées. La tête toujours tournée en direction du ciel, Jilan se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire du reste de sa soirée. Il n'était pas d'humeur à rentrer chez lui, cette petite course poursuite ridicule l'avait suffisamment agacé pour qu'il évacue seul sa frustration. Se rendre dans un bar voisin pour y rencontrer de délicieuses créatures ? C'était une option tentante s'il ne se trouvait pas dans un coin plutôt malfamé de la ville. Et si... ? Le flot de ses pensées fut interrompu par une sonnerie de téléphone portable. Le Lightness ne reconnut pas la sienne mais ne prit pas la peine de reporter son attention sur son compagnon, lequel s'empressa de décrocher de crainte d'ennuyer encore plus le jeune professeur. Ne s'étant toujours pas décidé sur ce qu'il allait pouvoir faire, Jilan écouta donc d'une oreille discrète, ce qui se disait lors de cet appel. Il fut légèrement étonné en percevant la surprise pour la colère dans la voix du lycan. Ce gamin était donc incapable de dissimuler ses émotions ? Pas comme si cela exaspérait le Lightness mais si un jour, il venait à croiser des agents doubles ou simplement des personnes oeuvrant pour le Cercle, il ne faisait aucun doute que le manque de tact du jeune loup leur attirerait des problèmes. Silencieusement, Jilan nota dans un coin de sa tête qu'il allait devoir remédier rapidement à ce détail. Quitte à envoyer son compagnon en formation auprès de Kyarra. Rien que d'imaginer l'expression de cette dernière en accusant sa requête, l'idée le fit sourire malgré lui. Oh il était certain qu'elle n'apprécierait pas le moins du monde qu'il lui donne des ordres, encore moins de jouer les babysitter. Le Lightness ferma les yeux un long moment, pour tenter de se détendre un peu. L'absence de lumière ne l'aida pas sur ce point mais il apprenait lentement à faire avec. Il en oublia presque la présence du jeune loup et tourna soudain les talons pour se rendre dans un lieu plus agréable. Tant pis pour son compagnon, il venait de laisser passer sa chance d'obtenir un peu de temps libre pour évacuer ses pulsions meurtrières, jusque là retenues contre leur gré. Cependant, le destin semblait vouloir s'acharner sur lui car avant même qu'il n'eut le temps d'atteindre l'extrémité de la ruelle pour disparaître au coin de cette dernière, laissant le lycan livré à lui-même avec ses problèmes personnels -qui soit disant en passant, empiétaient légèrement sur son boulot- les propos de son compagnon l'interpellèrent. Pillant net, Jilan jeta un regard par-dessus son épaule, intrigué par ce qui se disait finalement. Quelque chose semblait perturber le jeune loup mais le Lightness ne comprenait pas quoi. Peut-être qu'une oreille attentive lui fournirait plus d'informations ?

 « Bon sang mais t'es qui salope ? Tu penses t'en tirer comme ça ? Pourquoi tu m'appelles depuis le téléphone d'Edge ? »

 « ... »

 « Espèce de... »

C'est alors que le nom cité rappela vaguement quelque chose au jeune professeur. Ce Edge était une connaissance de son compagnon, il l'avait déjà surpris en parler lorsqu'ils se trouvaient tous les deux à la Grotte. D'après ce qu'il savait, ce n'était qu'un humain sans importance, un coureur de jupons, obsédé et sans scrupules. Le genre de pion que l'on pouvait facilement sacrifier lorsque la situation l'exigeait. En dépit de sa haine profonde envers les humains, Jilan n'imaginait pas recruter un imbécile pareil. Mais qu'il soit en relation avec l'un de ses membres, c'était autre chose. Le Lightness devait se montrer prudent, au risque que l'énergumène ne se montre trop bavard. Encore un problème supplémentaire... Un sourire carnassier fit son apparition sur les lèvres du jeune professeur. Devait-il demander au lycan de supprimer son ami pour garantir sa place au sein de l'organisation ? Place qu'il possédait déjà mais dont le rang se trouvait au plus bas de l'échelle. Ce serait certainement un spectacle intéressant à voir, autant la réaction de l'intéressé que l'assassinat de l'humain. Rien de tel que ce genre de test psychologique pour s'assurer de la fiabilité de ses membres... Puisque son compagnon n'aurait aucun mal à avoir le dessus sur un humain. Cependant, lorsque le regard hétérochrome croisa celui, ambré, du jeune loup, Jilan comprit que ce dernier avait besoin de son aide. Arquant un sourcil, le Lightness lui aurait bien répondu par la négative. Après tout, il n'était pas là pour s'occuper de ce genre de problèmes, insignifiants à ses yeux. Surtout qu'il ne savait toujours pas ce qui se passait à l'autre bout du fil. Le lycan masqua le micro intégré du téléphone avec sa main libre, fixant, embarrassé, son interlocuteur silencieux. Il semblait embêté mais encore plus gêné de lui demander son aide. Cela amusa légèrement Jilan. Ce dernier aimait impressionner ses recrues, les poussant dans leurs ultimes retranchements.

 « On a...un problème... » souffla le jeune loup, presque timidement.

 « Quel genre ? »

 « Dans le genre tenace et audacieuse... »

Cette fois, le Lightness en eut assez. C'était une femme qui lui posait autant de problème ? Juste une femme ?! Il n'était entouré que de mollusques ou quoi ?? Le jeune professeur ne se cacha pas pour afficher son agacement grandissant et revint sur ses pas pour arracher le téléphone de la main de son interlocuteur, plus penaud que jamais, avant de le porter à son oreille. Il laissa volontairement passer un silence, écoutant ce qui se disait -ou non- à l'autre bout du fil mais sa correspondante semblait elle aussi attendre un signe de sa part. Lorsqu'il prit la parole, son ton était froid et tranchant, sans pour autant faire sentir à sa mystérieuse interlocutrice qu'il était énervé.

 « … C'est pour quoi ? »

Message par Invité Mar 6 Aoû - 16:20

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Le regard de Séréna se posa lentement sur l’homme blessé physiquement et dans son égo qui versait lentement des larmes de douleurs. Un sourire méchant et remplie de malice restait affiché sur les lèvres de la jeune femme qui espérait au fond d’elle avoir une réponse plutôt rapide du sous-fifre qui lui avait servi en fin de compte d’appât pour parler à plus haut dans la hiérarchie. À part quelques informations basiques, elle n’espérait rien réellement de lui. Dans le pire des cas, ces gens n’avaient réellement aucun cœur et viendrait au moins s’occuper de son cas à elle et lui donnerait sa chance de s’allier ou lieu de la faire taire à tout jamais. Au moins, elle aurait percé la coquille et piquer leur curiosité, du moins c’est ce qu’elle semblait avoir prévu.

Son regard se porta un instant aux deux extrémités de la ruelle vérifiant les coins sombres, alors que la pression se posait sur ses frêles épaules de femme, mais surtout d’humaine qui n’avait que sa ruse, sa ténacité et sa folie comme alliées. La méfiance de tout ce qui pouvait se pointer était de rigueur pour atteindre son but. Elle reposa son regard sur sa proie, qui tremblant, sortit un téléphone de sa poche lui mentionnant d’une voix faible et en pleure qu’il croyait qu’un de ses amis était avec quelqu’un de plus haut dans l’organisation.

Le regard de la jeune femme brilla se penchant et arracha le téléphone qu’elle ne eue aucun mal à lui enlever des doigts. Elle reposa son soulier à talon sur le corps meurtris de coup de pied et regarda le téléphone avec une grimace.


- Ah bah enfin une avancée, même si ce téléphone est plus proche d’une antiquité.

Séréna ouvrit lentement le téléphone qui n’était même pas protégé par un mot de passe, montrer à quel point l’homme devait n’avoir aucune conscience. Son regard se jeta de nouveau sur le coureur de jupon posant son soulier sur la gorge de son « nouvel ami ». Elle fit bouger le téléphone pour savoir qui devait-elle appeler, rapidement elle interrompit l’homme voyant que le nombre de mâle était assez limité, encore plus avec la marque « rebelle » apposé à côté. Séréna afficha un air presque joyeux que la vie lui facilite autant la chose, même si elle était au fond sûrement déçue de n’avoir qu’attraper un micro poisson. Elle appela alors la seule personne dans le registre du coureur de jupon qui semblait faire partit de l’organisation.

Cela ne prit pas beaucoup de temps avant que la personne possédant le téléphone lui réponde pensant que c’était son ami. L’homme au sol n’osant pas se plaindre trop fort ayant toujours un soulier de métal à la gorge. Un petit rire s’échappa.


- Bonsoir, je me demandais si tu allais décrocher ou me faire languir. Car, pour ton ami je necrois pas qu’il pourra tenir bien longtemps… avec mon pied à la gorge.

La jeune femme d’affaire décolla le téléphone de son oreille, alors que son interlocuteur leva le ton sur elle. Elle fronça les sourcils appliquant une force sur la gorge pour se défouler et garder son calme, alors que la créature mâle au sol porta ses doigts sur la chaussure pour tenter de ne pas mourir étrangler. Elle posa une main dans le creux de son bras alors qu’elle reposa le téléphone sur son oreille pour fermer les yeux et se remettre à parler.

- Apparemment, je suis une salope de ce que tu me dis. Ensuite, c’est ton ami agonisant qui m’a prêté son téléphone, Edge c’est ça ? Quel horrible nom, enfin bref. Étrangement, il ne souhaite pas mourir ce soir, déjà que je ne crois pas qu’il puisse un jour de nouveau bander devant une femme. Pour le moment en ce qui me concerne, je m’en sors plutôt bien… Voyons voir si toi tu peux m’aider plus que ton taré de petit ami.

Séréna n’entendit qu’un « espèce de… » avant de ne plus rien entendre venant du téléphone. Elle semblait avoir mis son interlocuteur en colère ce qui au fond l’amusa, un homme en colère de plus dans cette ville ce n’était pas vraiment un problème. Elle baissa le regard vers l’homme agonisant sur le sol dégoutant de la ruelle et retira son pied pour enfin de le laisser respirer. La prédatrice d’une nuit allant s’accoter contre le mur de brique pour patienter la suite. Croisant sa jambe gauche sur sa jambe droite en rouvrant les yeux.

Elle regarda ses ongles toujours impeccables, n’ayant en réalité que taper du pied sur l’homme. Aucune raison de laisser des marques de mains sur lui. Il aurait sûrement prit du plaisir à se faire frapper à coup de poing par une humaine qui n’avait, en réalité, aucune force physique. Après un bref instant, elle entendit une nouvelle voix, une voix beaucoup plus calme. Avait-elle vraiment réussit à joindre quelqu’un de plus important dans l’organisation ? Elle serait vite fixer.


- J’aime les hommes qui savent aller droit au but. Alors, c’est pour qu’on vienne me rejoindre pour discuter. J’ai trouvé une queue ambulante dans un bar, qui n’arrêtait pas de dire qu’il faisait partie des rebelles. Il ne m’est pas tellement utile, comme tu dois t’en douter. Il n’est même pas doué pour  embrasser alors pour parler de quelque chose de plus complexe, il me faut quelqu’un de mieux.

Sa voix était douce, calme et amusé. Dans le pire des cas, elle allait mourir ce soir, dans le meilleur des cas, elle aurait fait un pas de plus vers l’organisation la plus répandue et meurtrière dans Avventura. Aucune de ses pensées ne la dérangeait vraiment.

- À moins que tu tiennes vraiment à un sous-fifre, je crois être en mesure d’offrir bien plus que cette grande gueule.

Elle laissa échapper un petit rire, alors qu’elle tourna les yeux vers l’homme toujours couché sur le dos se tenant les côtes, espérant et priant d’être libre. Il alla jusqu’à crier, en désespoir de cause où lui et la femme était dans un dernier souffle d’espoir qu’on lui vienne en aide. Séréna ne sembla pas tellement apprécié et poussa un faiblement grognement en direction de l’homme blessé par ses soins.

- Comme tu vois, le sous-fifre ouvre la gueule pour prouver que je n’ai pas que voler le téléphone et qu’il veut ne veut plus de moi, je crois que j’ai brisé son rêve de se vider les couilles ce soir.

Séréna plaça ses doigts sur le récepteur pour entendre l’homme sans pour autant qu’il puisse entendre tout ce qui avait autour d’elle et surtout pas l’homme criant au désespoir. La jeune femme d’affaire s’approcha de sa victime. Lui jetant un regard froid s’étirant et levant le menton légèrement avant de lui donner un grand coup de pied sur les côtes qu’il tenait précieusement, le faisant crier de nouveau, mais de douleur cette fois. Retirant lentement ses doigts du récepteur, posant son soulier à talon haut sur la tête de sa victime sur le point de lui casser le cou.

Par méfiance que l’homme ait entendu clairement où ils étaient, elle se plaça tout près du mur de brique le  pied sur la tête de sa proie, afin que personne puisse se glisser dans son dos. Le pistolet électrique toujours aux creux de la main, prête à tout pour se faire entendre et prête aussi à se défendre. Elle ne craignait pas la mort, mais ce n’était pas une raison pour se laisser aller au suicide, surtout pas si elle avait vraiment une chance de percer.

Message par Invité Mar 6 Aoû - 22:34

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Est-ce que l'inconnue au bout du fil avait perçu son irritation, en dépit du ton volontairement calme qu'il s'était efforcé d'employer pour s'adresser à elle ? Dans tous les cas, elle ne perdit pas un instant pour lui exposer la raison de cet appel et ses conditions. D'une certaine façon, le Lightness apprécia qu'elle ne le fasse pas languir au téléphone, prenant le temps de réfléchir à chacune de ses paroles avant de les prononcer. Un bon point pour elle quand on connaissait déjà l'humeur massacrante du jeune professeur. Il n'avait pas spécialement envie de perdre davantage de temps avec une imbécile suicidaire. Pourtant, aucune hésitation ou crainte ne se fit sentir dans la voix de sa mystérieuse interlocutrice. Elle semblait bien sûre d'elle et surtout, de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Ainsi donc, elle souhaitait les rencontrer en personne ? Se doutait-elle cependant des risques qu'elle prenait en agissant de la sorte ? Probablement car nul n'était sensé ignorer les actions du groupe terroriste, leurs méthodes encore moins. Le Cercle et ses forces avaient beau lutter contre leurs adversaires et étouffer quelques fois la vérité aux habitants de l'Avventura, peu de gens ignoraient ce qui se passait réellement dans les rues de la ville. De jour comme de nuit. Une question taraudait toujours Jilan : qui était-elle réellement ? L'homme à qui elle faisait référence n'était qu'une humain sans valeur mais elle ? Etait-elle humaine aussi ? Car le Lightness ne voyait pas comment elle pouvait se montrer aussi sûre d'elle, en étant aussi faible que l'étaient ces êtres, situés en bas de la chaîne alimentaire. Il posa son regard sur le jeune loup à ses côtés et qui attendait un signe de sa part pour passer à l'action. Devoir reconnaître qu'avoir ce gamin avec lui, l'empêcherait d'avoir de mauvaises surprises par la suite, ne fit que l'agacer encore un peu plus, si toutefois, c'était encore possible. Jilan reporta son attention sur la suite des propos de l'inconnue. Hormis son culot monstre, elle avait une façon de présenter les choses qui lui plaisait beaucoup. Sa franchise jouait énormément là-dessus, en revanche, il supportait moins bien le fait de s'entendre tutoyer par une personne dont il ignorait tout, à commencer par sa sincérité. Mais il ne prit pas immédiatement la parole. Lui répondre ? Pour quoi faire ? Il ne savait pas encore s'il allait simplement lui raccrocher au nez, en espérant croiser la route de la demoiselle dans un futur proche, histoire de régler ses comptes avec elle, ou bien, s'il allait prendre la peine de l'écouter encore un peu, voir si cela valait le coup d'avoir eu cette petite conversation. La jeune femme avait du caractère, cela se sentait dans ses propos et certainement un peu de courage pour oser s'adresser à lui de la sorte. Bon, soit, elle ne savaitpas encore ce dont il était capable et qui il était au sein de l'organisation mais elle apprendrait à le connaître si elle réussissait à attirer son attention sans trop l'énerver. La manière qu'eut de parler l'inconnue l'aurait presque fait rire si la situation le lui avait permis. Dans le doute, il préféra s'abstenir de le faire, même si un sourire amusé s'installa sur ses lèvres tandis qu'il l'écoutait toujours parler. Plus le temps passait, plus il avait envie de la rencontrer. Par simple curiosité. Quand bien même il se serait déplacé pour rien, il pourrait toujours offrir au jeune loup, l'occasion de finir le travail en s'occupant de l'insolente. Pourtant, quand elle se mit à évoquer la connaissance de son compagnon, ce Edge, le sourire du Lightness disparut aussi rapidement qu'il était apparu. Si cet abruti avait osé affirmer qu'il faisait parti des rebelles, non, pire s'il citait des noms aussi facilement qu'il fournissait des numéros de téléphone, la personne au bout du fil avait, de toutes évidences, toutes les cartes en main pour le faire chanter. Jilan ignorait qui elle était et comment la retrouver, de quoi largement lui laisser le temps de contacter les autorités si l'envie lui prenait. Jetant un regard lourd de sens au lycan qui l'accompagnait, lequel recula légèrement, le jeune professeur réfléchissait à toute vitesse. L'attitude de son interlocutrice laissait croire qu'elle cherchait non pas à les dénoncer mais à les rejoindre cependant...

 « Si vous tenez tant que ça à nous rencontrer, pourquoi ne pas commencer par nous communiquez un lieu de rendez-vous ? Sauf si vous tenez à nous attendre bien sagement à l'endroit indiqué par votre souffre douleur ? » répondit-il doucement, laissant paraître l'amusement dans sa voix.

En réalité, l'amusement avait depuis longtemps cédé la place à la colère dans l'esprit du Lightness. D'une part, parce qu'il ne savait pas encore comment considérer cette femme. Alliée ou ennemie ? De l'autre, il lui fallait rapidement régler le compte de ce Edge. Tant pis pour les états d'âme de son associé de cette nuit. Jilan avait besoin de quelqu'un sur qui passer ses nerfs et si, par chance, l'inconnue se révélait plus intéressante que prévu et qu'il ne pouvait plus la tuer -pour un temps du moins- il restait toujours l'humain sur lequel se défouler. Quel que soit le déroulement de l'entrevue qui s'annonçait, il ne faisait aucun doute que le jeune homme allait passer un sale quart d'heure. Que cela soit entre les mains de son interlocutrice, à en juger par les cris de douleur et de désespoir qu'il poussait, il ne se trouvait pas en sa compagnie pour son bon plaisir. Ce qui n'en rendait pas moins intriguante la demoiselle. Le Lightness ne prit pas la peine de réagir ou d'émettre le moindre commentaire lorsque les cris de l'humain résonnèrent dans le combiné puis dans son oreille. Ce qu'il pouvait être bruyant... Une raison supplémentaire de le supprimer pour que plus jamais, il ne vienne lui casser les oreilles de la sorte. L'inconnue pensait-elle le faire réagir d'une quelconque façon en faisant crier l'autre de cette façon ? Voulait-elle s'assurer que son interlocuteur tenait tant soi peu à ses sous fifres ? Ou alors c'était sa méthode à elle de percer les défenses de ses adversaires ? Plutôt futée la garce. Néanmoins, elle dut être déçue car la personne au bout du fil resta impassible devant les plaintes répétées de sa victime. Ce qui arracha une nouveau sourire au jeune professeur. Elle n'avait aucune chance de le faire flancher à l'aide d'un stratagème aussi inutile. Encore moins quand il adorait sacrifier ses pions quand l'occasion se présenter. Finalement, les cris se turent et Jilan ressentit presque l'envie de remercier la demoiselle pour lui épargner ces désagréments sonores. Elle dut réfléchir sérieusement à sa proposition car elle mit un peu de temps à lui répondre cette fois. Mais sans qu'il n'eut le besoin de reprendre la parole ou d'insister à ce sujet, l'inconnue finit par lui communiquer un lieu de rendez-vous comme le Lightness le lui avait suggéré. Elle lui parla d'un bar en particulier, l'Assommoir, soit disant qu'elle se trouvait à proximité de ce dernier. Cela correspondait avec les affirmations désespérées de l'homme qu'elle retenait contre son gré. A croire qu'il ne se montrait pas tout le temps inutile... Les rejoindre était dans les cordes de son interlocuteur, qui connaissait le bar en question. Un de ceux qu'on ne fréquentait qu'en dernier recours ou après avoir suffisamment bu ailleurs, au point de ne plus se rendre compte où on mettait les pieds. L'établissement n'était même pas très loin d'eux, à seulement quelques rues de là où ils se trouvaient actuellement. Coup de chance ou hasard ? A ce stade, le jeune professeur ne voulait plus tirer d'hypothèses douteuses, sinon il allait finir par croire à la théorie du traquenard. Dans tous les cas, sa décision était prise : il irait à la rencontre de cette femme.

 « Je viens donc à votre rencontre. » déclara t-il froidement avant de raccrocher.

Non, vraiment. Cette situation ne lui plaisait qu'à moitié mais il ne voulait pas prendre le risque que cela se retourna contre lui à l'avenir. Il se tint immobile quelques instants, comme si cela allait lui permettre de retrouver sa bonne humeur passée mais il n'en fut rien. D'un geste rageur, il lança le téléphone en direction de son propriétaire légitime, lequel le rattrapa au dernier moment, ne s'y attendant pas.

 « Je sais où trouver cette femme. Allons donc voir ce qu'elle nous veut réellement. » se contenta t-il de dire pour résumer son bref échange avec la demoiselle.

Puis, sans attendre une réaction de la part de son compagnon, Jilan tourna les talons pour sortir de la ruelle. Il ne daigna même pas s'assurer que le jeune loup lui emboîtait le pas. Qu'aurait-il pu faire d'autre après tout ? Tant que le Lightness ne lui avait dit qu'il pouvait disposer, le lycan le suivrait sans un mot de protestation. Leur mission était terminée mais une autre venait de s'ajouter. Se sentant probablement en partie responsable de la tournure de leur situation, son compagnon n'avait pas osé reprendre la parole pour communiquer son opinion concernant l'inconnue, le terme de « salope » résumant bien la chose. La mauvaise humeur du jeune professeur était connu des membres de l'organisation et il n'avait certainement pas envie de se le mettre encore plus à dos qu'il ne l'était déjà. Ils ne mirent pas longtemps à trouver le bar évoqué par leur interlocutrice. En effet, l'établissement se trouvait à proximité de la ruelle où ils avaient finalement coincé le journaliste. Peut-être bien que ce quartier connaîtrait son lot de morts pendant la nuit... Jilan s'arrêta en face du bar, observant les allées et venues des clients. Profil type des petits voyous du coin. Mais aucune trace de femme dans les environs. Allait-il devoir fouiller chaque rue adjacente à l'établissement pour la trouver ? Non car le flair du lycan repéra bien vite l'odeur de Edge. Guidé par son compagnon, le Lightness s'approcha donc d'une ruelle un peu à part, sans doute pour plus de discrétion concernant les actions qui pouvaient s'y dérouler. En l'absence de lampadaires, seule la lune permettait d'y voir quelque chose. Les nuages qui encombraient le ciel n'aidaient en rien mais malgré tout, le jeune professeur distingua deux silhouettes dans la ruelle. L'une était allongée sur le sol, l'autre se trouvait adossée contre le mur en brique sur la gauche. L'humain devait être la personne au sol quant à l'autre... Un grondement sourd monta dans la gorge du lycan quand il aperçut à son tour son ami. Mais Jilan ne lui fournit pas l'occasion de prendre la parole pour interpeller l'inconnue car il leva la main pour lui intimer l'ordre de garder pour lui ses commentaires. Les rayons de l'astre lunaire révélèrent un éclat brillant sur le sol, non loin du duo. Le Lightness fit quelques pas dans la ruelle, afin d'éviter que ses propos n'atteignent des oreilles indiscrètes passant non loin d'eux et prit aussitôt la parole alors qu'il se baissait pour ramasser le couteau abandonné par le dénommé Edge.

 « Parlez donc, on vous écoute à présent... » lança t-il avec son sourire habituel à l'intention de l'inconnue.

Message par Invité Mer 7 Aoû - 5:48

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Séréna afficha un sourire que ça tentative d’être vu semblait avoir fonctionné ou était en bonne voie de l’être. Alors que l’homme lui raccrocha le téléphone au nez sans vraiment demander son reste, elle ria tout bas. Lentement, elle essuyant le téléphone qu’elle avait manipulé et le laissa tomber au sol à coter d’elle et de sa victime. Le pied toujours sur la joue de l’homme. Elle affichait un air fier sans exprimer de vantardise, c’était encore trop tôt pour savoir si elle finirait dans un état pire que celui de l’homme ou si elle s’en sortirait sans blessure. Après tout, tout était possible dans cette ville et que son plan se retourne contre elle, était une possibilité à tenir en compte.

- Tu crois qu’ils vont t’aider ou te tuer? Tu veux peut-être parier avec moi ? J’hésite encore, tu t’es ouvert la gueule un peu trop à mon gout, tu ne sais pas que c’est impoli d’interrompre quelqu’un aux enfants ? Même moi à 5 ans je savais ça.

Elle n’eue qu’un faible gémissement en réponse, puisqu’il semblait perdre le cape sous la douleur de ses blessures. Allait-il s’évanouir après tout ça ou carrément mourir d’une hémorragie interne ? En fin de compte, Séréna s’en foutait totalement, il se tairait enfin, les cris de plus tôt et les gémissements qui commençaient à se faire entendre étaient énervant, Edge était pire qu’un gamin pleurnichard. Ne pouvait-il pas crever en silence ?. Elle haussa les épaules et roula les yeux se disant probablement qu’il était un faible.

La jeune femme laissa s’échapper un soupir en repoussant ses cheveux vers l’arrière pour les replacer. Jouant avec son pistolet laser de l’autre main, surveillant toujours les alentours et même les toits au-dessus d’elle. Après tout, peut-être voulait-il lui tendre un traquenard ? Valait mieux se méfier d’un homme aussi tranquille que celui qu’elle avait eu en communication. Elle se retint d’allumer son arme pour voir l’arc électrique comme distraction, afin de s’assurer d’avoir le plus de chance sur son côté.

Toujours en train de gémir et Séréna tapotant la joue de sa proie pour se divertir et s’empêcher de le faire taire, elle releva soudainement la tête entendant des pas s’approcher dans la ruelle. La lune faisant un bref retour éclaira son regard turquoise pendant un bref moment, ce regard qui se posa sur l’homme qui faisait son entré distinguer dans cette ruelle lugubre. Son regard à la fois amusé, doux et méfiant suivit l’homme qu’elle jugea être celui avec qui elle avait eu une communication téléphone.


- J’ai failli attendre… Tien le petit ami de Edge est là aussi, je devais m’y attendre… Je t’avertis, il n’est pas au mieux de sa forme, je dis ça, mais je ne suis pas médecin.

Ria-t-elle très bas, restant dans sa position demi-défensive dans l’obscurité. Son regard suivit chaque mouvement de l’homme et elle se redressa quand il prit l’arme entre ses doigts. Sentant de nouveau le petit courant d’air créé par l’arme plutôt dans son corset. Néanmoins, elle retira le pied de la tête de Edge pour se redresser complètement et même faire un pas lent vers son interlocuteur, sans jamais le quitter du regard. Droite et convaincu dans sa posture, laissant de côté tout hésitation ou geste brusque.

Rien ne semblait régner en maître sur cette amazone des temps modernes. Jouant toujours distraitement avec son arme gardant tout en le gardant solidement en main, par méfiance puisque l’homme c’était armé, du moins plus qu’il devait déjà l’être. Ce n’était probablement pas une coupe de cheveux qu’il souhaitait lui faire en cette sombre nuit d’été et avec ce couteau.


- Je vais parler, ne t’inquiète pas là-dessus, c’est l’une de mes activités préférés surtout quand, pour moi, il s’agit d’affaire. Premièrement, je m’appelle Séréna Mandor, fille de Max Mandor. Nous sommes connus pour notre art. Art de la contrefaçon.

De sa main de libre, elle leva simplement l’index pour souligner calmement son « premièrement ».Son regard se détacha lentement de l’homme des Rebelles, portant son regard brièvement sur le petit ami de Edge resté en retrait, puis reposa son regard sur son interlocuteur que la lune éclaira partiellement.

- Deuxièmement … Attend trois secondes.

Dit-elle en levant deux doigts et se tournant soudainement pour infliger un coup de talon haut du con qui avait tenté « subtilement » de se lever pour se venger. Puisque ses collègues étaient là, il semblait avoir retrouvé assez de force pour essayer un coup de traite dans le talon de la femme, heureusement pour elle, les deux chocs électriques avaient considérablement affectés sa motricité. Elle n’avait donc eue aucun mal à repousser le crétin contre le mur de brique.

- Je n’aime pas qu’on tente de me poignarder dans le dos, surtout pas quand je parle. J’espère que je suis clair Edge. Tu as déjà montré que tu étais un incapable, n’aggrave pas ton cas, surtout pas devant ton petit ami.

Son air était sérieux et elle releva un peu le menton se demandant sans doute à quel point le petit pion des rebelles était stupide. Son regard turquoise se reposa sur son vrai interlocuteur, semblant s’excuser avec un petit air sérieux et les sourcils froncés. N’ayant toujours pas confiance que quelqu’un tienne une arme, surtout que dans un coin comme celui-là, elle serait seule face à eux. Lui restant 8 coups et ce, si elle arrivait à les atteindre, ce qui n’était pas beaucoup, il n’y avait jamais assez de coup de toute façon.

- Où en étais-je… Ah oui, troisièmement, je crois que je pourrais être utile pour votre organisation. J’ai suivi les traces de mon père qui était un grand expert dans l’Art de faire de faux documents. Assez connu dans les marchés noirs, il était, sans doute, connu chez les rebelles, au moins de nom. Contrairement à lui, je désire toujours m’améliorer et quoi de mieux que de pouvoir faire des faux papiers pour une organisation en pleine expansion. Je fais de tous documents légaux : du passeport, acte de décès, fausses identités… Je veux me faire un nom et si je peux me rendre utile par le même fait… pourquoi pas ?

Un sourire remplie de malice se dessina lentement sur les fines lèvres pâles de la jeune femme. Séréna avait bien sûr fait le trois avec ses doigts pour être cohérente dans ses gestes. Elle ignorait si elle parlait à la bonne personne, mais rendu là où elle était aussi bien de se faire un peu de publicité gratuite. Sait-on jamais, peut-être auraient-ils besoin d’elle sans nécessairement être intéressé par sa candidature.  Lentement son quatrième doigt se leva.

- Quatrièmement, vu mon statut, je ne suis pas du larbin. Je ne me salis pas souvent les mains, ce n’est pas bon boulot, sans mes mains je ne peux pas produire d’art. Si mon offre se veut intéressante pour les personnes concernées, il faut savoir deux choses. Être un sous-fifre qui fait les sales besognes, ce n’est pas pour moi et ça serait de gâcher mon talent. De plus, je continuerai à mener mon entreprise avec mes clients. Je me fou de leur provenance, je fournis des papiers à qui a assez d’argent pour me payer, il faut donc avoir conscience que je vais traiter avec n’importe qui, tant qu’ils ont les moyens.

Posant une main dans le creux de son coude, elle porta son arme contre sa joue, légèrement pensive voir si elle avait effectivement tout dit ce qu’elle pouvait dire. S’il voulait qu’elle raconte tout, aussi bien de le faire tout d’un coup et qu’il sache à quoi s’en tenir.

- Ah et dernièrement, si vous avez besoin d’une preuve à quel point je suis déterminer, même en étant une humaine sans don. Ramenez l’autre con avec vous à qui de droit. Cette ou ces personnes verront que je sais me défendre et que j’obtiens toujours ce que je veux, peu importe les défis ou les gens devant moi. Je suis sérieuse, dans ma démarche, les affaires c’est quelque chose d’important pour moi. Si mon offre vous ne intéresse pas, et ben tant pis, je savais ce qui m’attendait si j’obtenais un refus.

Dit-elle, d’une voix calme et sérieuse, alors que ces yeux se baissèrent lentement vers le couteau qu’elle savait aiguiser. Même s’il le lançait, elle ne broncherait pas, hors de question de plier, même devant la mort. Si elle avait à mourir ce soir, c’était que tel était son destin en cette sombre nuit.

Message par Invité Mer 7 Aoû - 16:56

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Les premiers mots que leur adressa l'inconnue, firent arquer un sourcil au Lightness tandis qu'il jouait nonchalamment avec le couteau, toujours présent entre ses doigts. Il jeta un bref regard en biais en direction de son acolyte. C'était quoi cette histoire de petit ami ? Aucun des deux personnages ne semblaient avoir ce genre de...penchants alors c'était probablement une manière supplémentaire qu'avait leur interlocutrice de se moquer d'eux. Prenant sur lui, le jeune professeur se contenta de sourire devant cette nouvelle pique. Cette demoiselle ne manquait pas de culot pour le faire venir directement à elle mais en plus, sa franchise n'avait d'égale que son insupportable insolence. Pour le moment cela passait encore, puisque l'inquiétude de se voir dénoncer avait cédé la place à la curiosité maintenant qu'il l'avait en face de lui. Elle paraissait avoir du caractère, cela lui changeait des femmes qu'il avait l'habitude d'allonger dans son lit. Il doutait qu'elle en posséda autant que Kyarra mais ce n'était pas déplaisant d'avoir en face de soi, un interlocuteur avec davantage de répondant. Cependant, la patience de Jilan était déjà dangereusement limitée en temps normal, c'est-à-dire, en journée, alors en pleine nuit avec une suite d'imprévus problématiques, il devenait risqué pour son interlocutrice de pousser sa chance un peu trop loin. Jusqu'où irait-elle ? Le jeune professeur espérait pour elle qu'elle ne soit pas stupide au point de le pousser à bout. Certes, elle ignorait certainement l'humeur de l'homme qu'elle avait en face d'elle, le Lightness soignait à cacher ses états d'âme, qui plus est quand il était énervé. En agissant de la sorte, ses interlocuteurs ne pouvaient pas prévoir quelles seraient ses réactions ou son comportement, ce qui lui laissait une marge de manœuvre. Quand bien même, ils supposaient malgré tout que le jeune professeur était d'humeur massacrante, le fait qu'il conserva un semblant de calme n'en rendait que plus effrayant le personnage qu'il imposait à ses recrues. Une colère silencieuse était bien plus terrifiante qu'une rage extériorisée comme celle de la louve. Néanmoins, la force physique de cette dernière comblait cette différence. En cela, Jilan savait qu'il ne pourrait jamais l'égaler. C'était tout juste s'il pouvait espérer tourmenter les membres jugés incapables, en pleine journée grâce à son pouvoir mortel. Car oui, il ne se contenterait pas de lui faire regretter ses mots et son attitude à son encontre... Pourquoi se montrait-il aussi sûr de lui à présent ? Au moment de pénétrer dans la ruelle, le lycan qui l'accompagnait avait instinctivement reniflé l'air autour d'eux pour s'assurer qu'ils avaient bien affaire à deux personnes, non d'autres cachées dans les ténèbres environnantes à leur insu. L'idée d'un traquenard fut rapidement abandonné quand le Lightness sentit le corps de son compagnon se détendre tandis qu'ils approchaient de l'étrange duo. Pour que le jeun loup se relâcha ainsi, il n'y avait pas de danger apparent dans cette entrevue. Qui plus est, ce dernier se permit de lâcher une ultime information, qui balaya les craintes de Jilan en un instant :

 « Humaine... » avait-il laissé échappé dans un grondement à peine audible pour l'intéressée.

Cette révélation, en apparence anodine, enleva un poids au jeune professeur. Au moins, si la rencontre dégénérait entre eux, même avec ses pouvoirs amoindris par l'absence de lumière, il n'aurait aucun mal à maîtriser une simple humaine. Affronter une créature dans ce genre de situation se serait révélé plus délicat pour le Lightness. Oh il ne doutait pas que la force du lycan, combinée à son sens tactique, leur assurerait la victoire sur n'importe quelle créature. Mais si jamais il était question de pouvoirs particuliers, les choses se seraient compliquées pour eux deux. Jilan ne fit pas mine de vouloir l'interrompre en quoique ce soit pour reprendre la parole, impassible, il regarda la tentative désespéré de l'humain, tentative vouée à l'échec et ne sembla pas disposé à profiter de la situation pour s'en prendre à son interlocutrice. Aussi la jeune femme s'exécuta t-elle pour poursuivre son monologue. Son interlocuteur nota soigneusement dans un coin de sa tête, le nom de cette dernière. Même si cette rencontre se révélait mortelle pour elle, il était toujours important de conserver certaines données, histoire de dresser la liste des victimes des rebelles. Sérieusement, vous y avez cru ? Non, ressortir des noms pouvaient servir à faire passer des messages, surtout aux connaissances des défunts, pour leur rappeler que le groupe armé ne lésinait pas sur les moyens pour arriver à ses fins. Quitte à supprimer les gêneurs ou les bavards. Un peu comme cette Séréna en fin de compte. Elle ne semblait plus vouloir s'arrêter d'ouvrir la bouche et le Lightness la trouva soudain bien bavarde. Bien qu'elle ait précisé qu'elle aimé parler, était-ce le stress ou l'impatience qui la faisait agir de la sorte ? Heureusement pour elle, elle se contentait d'aller droit au but sans l'assommer avec des informations inutiles. Sur ce point, le jeune professeur lui en était reconnaissant. Ses manières étaient déplaisantes de bien des façons mais sa façon de structurer ses répliques tout en se montrant efficace et concise, convenait à son interlocuteur. La petite gagnait de plus en plus dans son estime. C'était une bonne chose pour elle. Par contre, le nom de Mandor ne lui disait strictement rien du tout. Jilan se rendait peu à la Grotte, pour des raisons essentiellement personnelles, laissant le soin à la louve d'avoir accès aux documents confidentiels de l'organisation. Jamais elle n'avait mentionné ce nom devant lui, ce Max Mandor était-il seulement connu des services du groupe terroriste ? Ou alors sa supérieure n'avait pas jugé utile de lui en parler car elle faisait directement des affaires avec le concerné. Avec le recul, le Lightness se dit qu'il devrait davantage passer de temps dans leur repaire, histoire de s'impliquer plus sérieusement dans la paperasse de sa complice. Non pas qu'il doutait de ses capacités à gérer ce genre d'affaires mais connaissance l'impulsivité naturelle -et caractéristique- de la louve, mieux valait qu'il soit celui qui s'occupa de cela. Ne serait-ce que pour se tenir au courant de l'avant qu'il ne rejoigne le groupe.

La surprise surpassa un instant toutes les émotions précédents dans l'esprit de Jilan. Ce petit bout de femme au fort tempérament travaillait donc dans l'illégal ? Intéressant. D'un coup, la balance sembla se rééquilibrer entre les deux interlocuteurs. Si Séréna détenait de précieuses informations sur des potentiels rebelles à communiquer aux forces de l'ordre, le jeune professeur pouvait la dénoncer pour ses activités non conformes à la loi en vigueur. D'un autre côté, elle pourrait rapidement se montrer utile au sein de l'organisation, s'il s'agissait de fournir de nouvelles identités aux membres tentant d'échapper aux forces de police, ou même carrément aux espions actifs s'ils désiraient infiltrer le Cercle pour mieux le faire tomber. Le fait que la demoiselle ne cacha pas ses ambitions de se faire un nom dans le métier, plut davantage au Lightness. Ses raisons étaient déjà acceptables en temps normal mais en plus, elle reconnaissait agir aussi dans son intérêt à elle. Pour le coup, sa franchise prenait une dimension positive. Sauf que cela ne dura pas. Quand elle entama son quatrièmement, le jeune professeur sentit son sourire se faire un peu plus rigide. Qu'elle souhaita poursuivre ses activités légales ne posait aucun inconvénient à Jilan. C'était le fait qu'elle ne se rendait pas exclusive aux rebelles qui lui posait problème. Comment s'assurer de sa fiabilité quand on savait qu'elle pouvait aussi bien fournir de faux papiers à leurs adversaires ? La jeune femme devait elle-même se rendre compte de ce qu'elle imposait comme conditions, que celles-ci ne passeraient certainement pas aux yeux de son interlocuteur. C'est l'impression qu'elle donna quand elle reconnut de pas savoir à l'avance la conclusion de cet entretien, si oui ou non, sa requête serait acceptée. Le Lightness ne comprit pas ce qu'elle insinuait dans ces dernières paroles, mais comme elle venait de beaucoup -trop- parler son goût, il ne lui demanda pas plus d'explications. Pensif, il ne prit pas immédiatement la parole, jouant toujours avec le couteau entre ses doigts. Que répondre à ce flot de paroles ? Le plus simple serait de reprendre point par point ce qui avait été dit, pour ne rien oublier. Méthode certes un peu scolaire à ses oreilles mais la jeune femme méritait son attention. En cela, il en était certain.

 « Mandor ? Jamais entendu parler. J'apprécie votre franchise et votre... passion pour votre métier. Je comprends parfaitement que vous ressentiez le besoin de satisfaire l'égo familial en élargissant votre réputation, visiblement pas assez connue pour atteindre mes oreilles. » déclara t-il avec un sourire qui ne trompait personne sur ce qu'il pensait de ses paroles.

Son ton était resté le même qu'auparavant, calme et neutre, disposé à dissimuler les états d'âme de Jilan. Au moins, il s'était fait un plaisir de se montrer aussi franc qu'elle. Mais qu'elle ne vienne pas se plaindre de ses manières, elle avait commencé la première à ce petit jeu là. Sauf qu'il ne voulait pas totalement laisser paraître une impression négative quant à ce qui avait été dit entre eux et ce qu'il pensait d'elle, aussi reprit-il la parole, après s'être assuré que ces mots avaient fait mouche.

 « Je ne vois pas de raisons à décliner votre offre si gentiment proposée. Il est tout à fait normal que vous conserviez votre activité professionnelle, servant également de couverture je présume ? Votre aide sera la bienvenue. Néanmoins... »

Il marqua une courte pause, voyant bien que ses propos ne plaisaient pas au jeune loup qui l'accompagnait. Pensait-il que Jilan était assez naïf pour croire sur parole la demoiselle ? Qu'il ne se méfiait pas assez d'elle compte tenu de son arrogance ? Ou alors ce dernier tenait rigueur à Séréna pour avoir malmener son ami ? Etait-il aveugle au point de ne pas voir par lui même que le dénommé Edge s'était retrouvé dans cette situation par sa propre faute ? Bon à rien comme il était ? Voilà pourqui, le Lightness méprisait l'amitié. Cela ne vous rendait que plus faible et stupide. Certains cas ne vous permettaient pas de vous attarder sur ce genre de sentiments, c'était ainsi.

« Néanmoins, j'aimerai clarifier une chose : tous vos clients ne seront pas forcément des membres de notre organisation. Nous n'avons que faire des petites frappes qui désirent échapper à la police. Cependant, je ne vois pas comment je pourrais vous faire confiance si vous acceptez de servir les intérêts de nos adversaires, du moment que ces derniers peuvent payer. Et ceux qui n'obtiennent pas ma confiance n'ont pas leur place au sein du groupe. Si l'argent seul peut vous acheter, alors vous ne serez jamais totalement fiable à mes yeux. L'absence d'idéaux de votre part est regrettable vous savez ? Qu'avez-vous à y redire ? »

Selon la réponse de l'intéressée, l'entretien pourrait se poursuivre en privé pour déterminer les gages de leur accord commun ou bien prendre subitement fin, ici-même, dans cette ruelle sordide. Car le tempérament de la jeune femme était quelque chose, la possibilité qu'elle puisse les trahir en était une autre. Jilan ne se voilait pas la face. Il avait conscience que certains membres avaient rejoint l'organisation afin de servir leurs intérêts propres. Après tout, on ne venait pas les affronter pour le plaisir d'intégrer le groupe. Ceux qu'on nommait rebelles avaient leurs raisons de s'opposer à l'autorité du Cercle. Cependant, la menace d'un traître était quelque chose de bien réel, quelque chose capable de tout détruire en un instant. Et cela, le Lightness s'y refusait. Si des têtes devaient tomber, il préférait être celui chargé du rôle du bourreau, plutôt que de la victime. Voyant que son interlocutrice allait reprendre la parole pour lui répondre, il choisit de la devancer et leva sa main libre, redressant un unique doigt pour attirer son attention.

 « Ne vous méprenez pas, j'ai l'air calme en apparence mais c'est loin d'être le cas. Vous disiez aimer les hommes qui vont droit au but. Je n'aime pas perdre mon temps avec des emmerdeuses. A vous de voir. »

Message par Invité Jeu 8 Aoû - 20:54

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Séréna toujours dans une position défensive, bien ancré sur ses pieds, ferma lentement les yeux. Elle tapota toujours son arme sur sa joue, pensive. Elle en perdit momentanément son sourire. Son air pensif semblait cacher quelque chose de bien plus profond que les gens autour pouvaient peut-être sentir. Aucun sourire, elle ne semblait même pas avoir été heurtée par le fait qu’il ne connaissait pas son défunt papa. Il avait toujours été mauvais pour se faire connaître en dehors du cercle des anciens prisonniers, sans doute lié à ses nombreuses années de prisons avant son adoption. Néanmoins, l’humaine ne broncha pas.

Elle resta un bon moment les yeux clos à écouter son interlocuteur, alors qu’un nouveau rayon de lune vint les éclairer. Le regard passionné et remplie d’étincelle de la jeune femme s’afficha de nouveau à son interlocuteur, réfléchissant presque le rayon de lune. Au fond de ce regard humain, il n’y avait ni peur ni angoisse, aucun véritable sentiment négatif ou même positif, aucune impatience ou de déception d’être qu’une humaine inconnue. Séréna avait toujours été humaine ne vivant que de son esprit. Elle avait toujours été regardé de haut avec mépris, le regard et ce que les autres pensaient d’elle avait depuis longtemps cessé de la préoccuper. Peu de chose qui concernait un autre être vivant la préoccupait.


- Égo familial, ce n’est pas, à mes yeux, le bon terme à utiliser. Je suis une femme, j’ai largement à faire avec mon égo personnel sans devoir combler celui de mon papa. Il n’avait qu’à le faire lui-même.

Son regard s’était reposé naturellement dans celui de son interlocuteur, elle ne déviait jamais le regard face aux gens avec qui elle parlait. La seule chose qu’elle semblait être certaine c’est qu’elle ne parlait pas à n’importe et un nouveau sourire satisfait s’était lentement afficher peu importe que l’homme le veuille ou non  Son activité légale qui était sa couverture ne poserait aucun problème, elle le savait et ne perdit pas de temps d’en parler à son interlocuteur qui n’en aurait rien à faire et elle n’avait pas de temps à perdre. Après tout, combien de temps le Rebelle allait-il lui accorder le droit de parole ? Cette activité discrète et tellement osée qu’elle ne jouait jamais le blanc mouton et s’assurait une couverture des plus inusités. Quand l’homme vint lui parler de ses clients, elle fronça légèrement les sourcils. Quelque chose vint la déplaire, car elle changea de position et son sourire fut légèrement balayé dans un courant d’air. Elle recolla ses jambes ensemble, croisant les bras et releva le menton tournant légèrement la tête pour continuer de l’observer du regard la tête partiellement tournée.

- Tu peux aussi me prendre pour une conne pendant que tu y es. Au dernière nouvelle, s’il fallait faire confiance à qui que ce soit sur terre, je ne serais pas ici en train de parler, mais dans une quelconque maison à faire des biscuits. Je suis méfiante envers les gens et tant mieux si les gens en font de même envers moi. S’il faut que, tu ailles confiance en tout le monde qui entre, je ne crois pas que le crétin en arrière de moi, qui s’est cru un super méchant, serait rentré aussi facilement. Je ne mens pas, si j’avais été une vilaine menteuse, je n’aurais pas mentionné mon entreprise et fait comme si de rien n’était. Cependant, je l’ai fait. Tu sembles être quelqu’un d’intelligent, je ne crois pas qu’une humaine qui n’a pas ta totale confiance t’effraie même quelques secondes. Après tout, tu n’as qu’à me lancer le couteau et je servirai de repas aux asticots.

Séréna s’arrêta de nouveau de parler, elle avait une solution pour palier ce fait, ça se voyait au fond de son regard toujours pensif.  Sa façon d’agir, toujours en confiance, le prouvait. Son regard se dévia vers le second et puis sur son appât qui semblait enfin se tenir tranquille. Il était peut-être mort ou évanoui, peu importe au moins ainsi il ne gémissait plus. Tant qu’il ne s’opposait pas de nouveau à elle, l’état de vie ou de mort de son appât lui importait peu, s’il s’opposait de nouveau, il aimerait mieux mourir.

- Mes idéaux, c’est bien la première fois qu’on se soucie, même pour des intérêts propres, à mes idéaux. Je ne sais pas, je ne vis pas de rêve, d’espoir et d’eau fraîche. Je vis pour devenir meilleure et je m’assure d’avancer. Puis, que tu regrettes que je n’ai pas d’idéaux… En fait, je m’en fou complètement, je ne suis pas ici pour plaire ou déplaire à qui que ce soit. Si qui je suis plait tant mieux, sinon tant pis…

Elle haussa les épaules brièvement, la jeune femme d’affaire semblait détendu, malgré la lourde pression de vie ou de mort qui s’imposait à elle, puisque au fond elle se souciait eu de mourir ou souffrir dans une ruelle horrible. Si ce n’était pas son interlocuteur à l’apparence calme qui lui ferait gouter des moments douloureux, ce serait surement son collègue, petit ami de Edge, qui lui ferait vivre un moment désagréable d’avoir malmené le dit petit ami.

- Je n’ai aucunement l’intention de chercher à te lécher les pieds ou quoi que ce soit d’autre pour que tu aies confiance en moi ou que tu m’accordes une chance d’entrer dans l’organisation. Je sais qu’une personne comme moi peut toujours être utile après tout, quand on sait faire de faux documents, on sait aussi déterminer un faux.

Lentement d’un pas lent ayant sûrement marre de rester immobile, elle avança de quelques pas vers l’homme s’éloignant de sa victime gisant tête basse contre le mur de brique. Séréna vint s’approcher et regarda son interlocuteur à l’apparence calme dans les yeux. Laissant quand même une bonne distance entre eux, elle ne cherchait pas à le défier du regard et y perdre la tête. La femme n’était pas stupide à ce point. Elle l’observait droit dans les yeux, les bras toujours croisé et l’arme dans le creux de sa paume. Son corps toujours droit, elle était prête à se défendre au moindre geste brusque.

- Puis, je n’ai aucun intérêt à faire tomber l’organisation. C’est contre-productif, je veux en faire partie pour avancer et pas pour qu’ils s’écroulent dans les prochaines semaines ou mois. Ce serait stupide de ma part de risquer et d’y perdre la tête au passage. Il n’est pas dans mon intérêt de faire quoi que ce soit qui ferait s’écrouler même partiellement « l’empire » des Rebelles. Si je peux me rendre utile au passage… Sinon je m’en vais et je cesse de te faire perdre ton temps avec une emmerdeuse.

Message par Invité Ven 9 Aoû - 17:15

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Le regard hétérochrome ne quittait celui, azur, de la jeune femme. Pour une humaine, elle se débrouillait d'ailleurs plutôt bien, cachant sans trop de mal dans ses iris bleutés, ce qu'elle ressentait quant à la tournure de la conversation. Le Lightness songea un instant à plaindre ceux qui lui servaient de clients si elle se montrait tout aussi tenace et sans pitié envers ces derniers. Pourtant, quand il évoqua son paternel et leurs affaires familiales, les paupières de Séréna se refermèrent un court moment sur les deux fragments d'océan qui lui servaient de yeux. Aurait-il marqué un point en abordant ce sujet, vraisemblablement délicat aux oreilles de la jeune femme ? Les lèvres de Jilan s'étirèrent en un discret sourire, du moins, le temps que son interlocutrice garda les yeux fermés. Il ne voulait pas se montrer plus désagréable qu'il ne l'était en affichant un sourire satisfait après l'avoir certainement piquée au vif avec sa remarque. Les enjeux étaient de taille, encore plus pour elle que pour lui. Le jeune professeur savait que les services proposés par Séréna se verraient utiles pour l'organisation. Elle ne semblait rien à perdre à lui proposer son aide. Il espérait pour la demoiselle qu'elle avait conscience des conséquences qu'impliquait son action visant à les rencontrer directement. Malmener un sous fifre qui n'en était même pas, ne valait rien à proprement parler pour le Lightness. Cette tentative témoignait simplement de la volonté de l'intéressée à vouloir rejoindre le groupe terroriste, rien de plus. Cependant, il voulait s'assurer de la qualité de ses services, autant que le degrés de confiance qu'il pouvait lui accorder. Jilan balaya donc la réflexion de la jeune femme à propos de ce qu'il avait dit pour sa famille et ses origines. Il n'en avait que faire de ce qu'elle pouvait bien ressentir à ce sujet. S'il avait fait preuve d'impolitesse en parlant de la sorte de son père. Ce n'était pas comme si son humeur lui permettait d'être agréable, l'insolence de son interlocutrice n'aidant en rien son affaire. En revanche, il prêta une oreille plus attentive à ce qu'elle lui rétorqua pour le problème de la confiance. Ses lèvres s'étirèrent de nouveau au fur et à mesure qu'elle parlait mais cette fois, ce fut un sourire sincèrement amusé qui apparut sur celles-ci. La façon de parler de la jeune femme lui donnait envie de rire. Que pouvait-elle comprendre de la charge qui pesait sur ses épaules ? Kyarra lui avait donné sa confiance pour la servir en tant que second. Cela impliquait aussi bien le recrutement des potentiels membres, que s'assurer de la fiabilité de ces derniers, afin que l'organisation puisse s'étendre, non perdre en puissance à cause de recrues défaillantes sur différents points de vue. Avait-elle mal compris ce qu'il insinuait ? Alors même qu'il s'était efforcé de se montrer clair envers elle ? Tandis que l'envie de rire croissait chez lui, le Lightness perçut un grondement derrière lui. Si les propos de la demoiselle le faisait osciller entre colère et amusement, tout le monde ne semblait pas en penser autant. Le lycan qui l'accompagnait appréciait de moins en moins l'attitude de Séréna et si le jeune professeur ne se trouvait pas entre eux, il ne faisait aucun doute que son compagnon aurait sauté à la gorge de leur interlocutrice commune. Qu'il était mignon de s'offusquer pour lui, sauf que Jilan était parfaitement capable de le faire de lui-même. Il soupira intérieurement en constatant que le jeune loup n'avait pas la patience requise. Est-ce que tous les lycans avaient cette satanée impulsivité ? S'il fallait que le Lightness surveilla chacun des représentants de cette race, à la fois poilus et rebelles, pour s'assurer qu'ils ne commettent pas d'erreurs, il aurait plus simple et rapide de les éliminer d'office... Prenant sur lui, le jeune professeur reporta son attention sur ce qui lui racontait Séréna. Un début de rire monta dans sa gorge pour s'échapper de ses lèvres tandis qu'elle reprenait le sujet de ses idéaux, évoqué un peu plus tôt.

 « Pour une humaine, vous avez la langue bien pendue, un peu trop peut-être. Devrais-je vous préciser que les femmes qui parlent trop m'ennuient rapidement ? Ou alors vous couper directement la langue ? Ce qui réglerait à la fois le problème de ce flot de paroles inutiles et le menace que vous puissiez nous trahir par derrière... »

Une courte pause suivit cette réplique, qui fut prononcée avec légèreté, contrairement aux menaces bien réelles qu'elle laissait entendre. Le jeune professeur se doutait qu'exercer une pression, physique ou psychologique sur ce genre de personne qu'était son interlocutrice, ne servirait à rien. Il pesta en silence d'avoir dû s'adresser à elle de la sorte mais mettre les choses au clair avec la demoiselle semblait nécessaire.

 « Ma remarque concernant votre manque d'idéologie était à prendre au second degrés. Je me moque bien des idéaux de chacun de mes membres, du moment qu'ils me sont fidèles et ne représentent pas un risque pour l'organisation. Cependant, ils permettent parfois de s'assurer de la fiabilité de quelqu'un... Dans votre cas, cela prouve simplement votre fort caractère. »

Alors que le Lightness réfléchissait à ce qu'il pourrait, ou non, ajouter pour poursuivre l'échange houleux entre lui et la jeune femme, cette dernière reprit la parole. Visiblement, elle n'en avait pas terminé avec ses réflexions à propos des remarques précédentes de son interlocuteur. Jilan se vit contraint de l'écouter parler à nouveau. Dans les mots qu'elle employa, sa détermination et son fort caractère se sentit parfaitement, ce qui ne manqua d'amuser, encore une fois, le jeune professeur. Dans un sens, elle lui rappelait sa rencontre avec la petite hybride louve. La seule différence étant que le Lightness n'aurait pas besoin de jouer avec elle pour s'amuser. Les réactions seules de la demoiselle le lui permettaient. Quand cette dernière commença à s'approcher lentement de lui, toute aussi méfiante que l'homme sur leurs intentions respectives, le jeune professeur ne fit pas mine de se reculer ou de se tendre. Dans l'obscurité régnante, il ne distinguait pas bien ce que son interlocutrice tenait dans sa main. Etait-ce l'outil qui avait servi à neutraliser le pauvre bougre du nom de Edge ? Si c'était bien le cas, Jilan n'avait pas envie d'y goûter à son tour, au risque de perdre la face, aussi bien devant Séréna que devant le lycan, toujours resté en retrait. Le Lightness le remercia d'ailleurs mentalement de ne pas chercher à intervenir entre eux, tandis que la distance entre l'homme et l'étrange femme, se réduisait. Au point où en étaient les choses, il n'aurait pas fallu de grand chose pour que la situation s'envenime ou dégénère entre eux. Les propos de la demoiselle se repassant en boucle dans sa tête, le jeune professeur la regarda donc s'approcher, réfléchissant à la suite des événements. Pour faire simple, il aimait le caractère de son interlocutrice, autant qu'il appréciait les services qu'elle pourrait apporter au groupe armé. Cependant... S'il était bien loin d'accorder entièrement sa confiance à n'importe qui, il n'allait pas l'accepter dans l'organisation sans avoir dissiper ce doute subsistant. Même si Séréna semblait faire de son mieux pour le convaincre à l'aide de ces deux dernières répliques, le Lightness restait sceptique. Les derniers mots de son interlocuteur lui arrachèrent un nouveau rire.

 « Parce que vous pensez vraiment pouvoir vous en allez comme si de rien n'était en cas de refus de ma part ? C'est mal nous connaître... » rétorqua t-il en usant d'un ton qui ne trompait personne.

Tout en parlant, il s'était légèrement penché vers elle, tout aussi lentement que les mouvements de la demoiselle pour se rapprocher de lui. Même si sa réplique laissait entendre qu'il pouvait changer d'avis subitement pour la tuer -ou pire-, Jilan voulait qu'elle comprenne qu'il n'aurait rien à gagner à mettre ses menaces à exécution si elle ne lui donnait pas une raison suffisante pour le faire. Pour le moment, elle avait réussi à l'amuser, l'intriguer, voir susciter une début d'intérêt dans l'esprit du Lightness. Si elle était assez stupide pour tout faire foirer et commettre une bavure suicidaire, tant pis pour elle. Les rebelles se passeraient donc de faussaire dans leurs rangs... Soudain, il lui vint une idée. Cela ne lui permettrait pas de vider sa frustration accumulée tout au long de la soirée sur la personne de Edge mais si cela pouvait, une dernière fois, s'assurer de quel genre de personne était réellement la dénommée Séréna, alors le jeune professeur attendait la réaction de cette dernière avec un intérêt grandissant. Jouant une dernière fois avec le couteau, il leva la main à la hauteur de la poitrine de la demoiselle, manche en avant, avant d'ajouter.

 « Je vous l'ai déjà dis, vos services ne seront que plus appréciés au sein de notre organisation. Mais vous semblez croire que nous engageons des incompétents... Prouvez-moi le contraire en nous débarrassant de votre souffre-douleur. Il n'est pas l'un de nos membres comme vous le pensez, juste un minable qui crie haut et fort à qui veut l'entendre, qu'il fait parti des rebelles... Faites le et je passerai l'éponge sur votre mauvais caractère. »

Une étrange lueur brilla dans les iris de couleurs différentes. Qu'allait-elle faire ? L'envoyer paître ? Ou lui rendre ce service ? Puisque la jeune femme avait déclaré plus tôt, ne pas être un larbin exécutant le sale boulot, Jilan penchait plus pour la première option. Cependant, il était sincère envers elle pour ce qui concernait le fait de l'accepter au sein du groupe si elle accédait à sa requête. C'était peut-être la première fois depuis le début de la conversation, qu'il se montrait honnête auprès d'elle. Est-ce que Séréna allait le croire et surtout, exécuter l'humain ?

Message par Invité Ven 16 Aoû - 4:47

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La jeune femme d’affaire avait beaucoup parlé depuis le début de leur rencontre légèrement forcé par la maltraitance d’un Edge maintenant K.O. dans un coin en train probablement de subir une hémorragie interne. Qu’il soit ou non parti de l’organisation qu’elle voyait comme un futur pour elle, le résultat était le même, elle avait un jeune homme sûr de lui face à elle. Aucun doute ne semblait vivre en Séréna. Que ca soit dans son regard turquoise ou dans son agissement.

Dans l’attitude de la jeune femme rien ne semblait réellement la perturbé au point de trembler, même pas le froid qui venait caresser ses bras et ses jambes nus. Avait-elle conscience de son insolence au point d’en perdre l’instinct de survie de se taire ou était-elle parfaitement consciente au point de jouer avec sa propre vie ? Écoutant de nouveau l’homme passablement irrité par l’attitude ou les paroles qu’elle exploitait en long et en large… elle n’eut qu’un petit rire.


- Moi sans une langue… Ce n’est pas pratique. Dois-je en plus que je parle énormément me répéter que je n’aurais aucune raison de trahir ? Ça serait stupide et j’évite autant que possible de m’abaisser au niveau de la stupidité.

Elle joua de nouveau avec son petit jouet électrique dans sa main. Elle sembla à la fois pensive, concentrée et amusée des paroles de l’homme de lui couper la langue, mais aussi de l’idéologie. Cet organisation en fait était un mariage, il fallait « aimer » jusqu’à la mort et être fidèle, dur contrat pour une femme qui n’espérait jamais connaître des sentiments tel que l’amour. Une étincelle naquit dans son regard remerciant presque l’homme du regard quand il lui déclara qu’elle avait prouvé son fort caractère.

Séréna avait bien compris, que des paroles de politicien tout en dentelle et couleur ne servirait à rien. Elle laissa son regard parler pour elle. Ce regard percer par la faible lumière ambiante posée sur son interlocuteur dont elle ignorait le nom encore et que la femme d’affaire n’avait même pas cherché à savoir. À quoi servirait de savoir qui serait l’homme qui allait changer sa vie ce soir. Quoi qu’il se passerait, il était certaine que sa vie ne serait pas la même le lendemain matin.

Quand l’homme  intervint sur le fait que c’était mal les connaître, son air changea légèrement. Cependant, ce n’était pas de la peur qui vint régner sur son visage de poupée de porcelaine, mais un air exprimant « mais tu crois m’apprendre quelque chose là ? ». Son ton devint sérieux et franc.


- Qu’est-ce qui tu crois ? Que je suis venu ici sans savoir ce qui m’attendait ? Je sais très bien à quoi m’attendre. Je ne suis pas nouvelle dans le circuit. Moindre faux pas de ma part et je crève ou autre … Mais j’ai une faculté bien à moi qui ne relève d’aucune magie.

Son ton devint plus doux, sans perdre pour autant son sérieux. Elle ferma lentement le regard avant de tourner la tête et reposant son regard sur l’interlocuteur son corps dérivant légèrement de côté.

- Je m’en fou de mourir.

Son ton était sombre et désabusé. Elle n’avait réellement rien à faire de sa vie. Elle n’avait que seul condition se battre jusqu’à ce qu’elle y voit la mort. Séréna au cœur désabusé et délavé avait perdu les facultés de survit face à la mort imminente. Elle était surement trop terre à terre. Si elle voyait un moyen de se sortir d’une fâcheuse situation elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour, par contre si elle était face à la mort sans possibilité d’y échappé elle laisserait son âme s’envoler. Était-ce lier à son enfance de n’avoir pas peur de la mort à force de la fréquenter aux travers des abuseurs et tueurs qui l’avaient vu grandir ou son éternel pragmatisme presque maladif ? La seule chose clair c’est qu’elle n’exprimait aucune crainte au sujet de la situation.

Elle était assez près de l’homme, qu’elle vit le manche de l’arme pointer dans sa direction. Le petit ami de Edge semblait bouillonner en voyant la femme poser son regard sur lui. Puis, tourner les yeux simplement posé sur son interlocuteur, Séréna jeta un regard peu agréable sur l’arme et son possesseur du moment. La seule arme qu’employait la jeune femme était ses mains, ses pieds et l’électricité. Quelque chose ne lui plaisait pas dans les armes blanches et cela paru dans le regard qu’elle releva sur celui de l’homme des Rebelles. Son regard exprima clairement un « je ne suis pas une chienne à qui on demande ce qu’on veut ».


- Mais j’en ai rien à battre qu’il fasse partit ou non de l’organisation. Le résultat a été le même j’ai attiré l’attention et parler avec quelqu’un qui valait la peine. Je ne vois pas ce que j’aurais à prouver de plus, à part faire plaisir à ce con en abrégeant ses souffrances. Je ne suis pas un larbin à qui on demande ce qu’on veut, juste avec espoir de montrer ses capacités. Je vois ça comme une manœuvre de savoir si je vais me laisser manipuler dans « l’espoir » d’obtenir ce que je veux. Je n’ai pas été assez clair ? Je ne suis pas un sous-fifre et je ne vis pas d’espoir. Si j’ai quelque chose d’autre à prouver ça sera mon talent et ce n’est pas avec ce con que je vais le prouver. Alors, avec tout le respect que je peux te porter… Le couteau tu peux te le foutre dans le cul ou dans le cul de qui tu veux.

Son regard était droit dans celui de son interlocuteur principale, elle en avait rien à faire et n’avait pas du tout l’intention de changer pour les beaux yeux d’un homme. Que les gens vivent ou non n’avait pas d’importance aux yeux de la femme, mais elle en retirait quoi de le tuer à part faire plaisir ? Elle n’avait plus aucune envie de faire plaisir à l’homme qui prenait beaucoup de temps pour évaluer la confiance qu’elle pouvait lui accorder. Commençait-elle à perdre patience ? Peut-être, mais ce n’était pas son genre, elle devait sans douter être plus irrité par la demande de l’homme. Elle n’était pas là pour jouer les tueuses en série, mais pour améliorer sa capacité à faire de faux documents.

Elle n’avait aucune intention de se laisser faire par l’homme et avait bien l’intention de lui prouver qu’elle n’était pas manipulable à souhait. Séréna n’était pas un larbin pour les sales besognes peu importe sa situation. Séréna n’était pas une meurtrière en tant que tel, elle ne prenait aucun plaisir ou dégout dans la mort, alors pourquoi donnerait-elle la peine de tuer si ce n’était que prendre le risque d’être coincé par la police pour meurtre ?

Message par Invité Sam 17 Aoû - 16:01

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Deux nouvelles lueurs passèrent dans le regard turquoise de son interlocutrice. Si l'amusement, la malice et la douceur étaient celles qui avaient dominé tout au long de l'entrevue, Jilan eut le loisir d'apercevoir du mécontentement, de l'agacement et peut-être un brin de stupeur quand il lui demanda le plus simplement du monde, de mettre fin aux jours de l'individu s'appuyant pitoyablement contre le mur derrière eux, pour rester debout tant bien que de mal. Que la jeune femme la tua pour abréger ses souffrances était certainement la meilleure chose qui pourrait lui arriver. L'optique de s'en charger lui-même avait effleuré l'esprit du Lightness alors que lui et son complice s'étaient rendus sur le lieu du rendez-vous pour avoir en face leur mystérieuse interlocutrice. Le tuer froidement devant les yeux de la demoiselle ne posait pas de problème pour le jeune professeur. Il n'avait plus la patience, ni l'envie, de jouer aux gentlemen ce soir. Tant pis si certains devaient s'en offusquer. Il s'en moquait royalement. En revanche, il ne fut pas étonné du refus catégorique de Séréna. Après tout, ne l'avait-elle pas averti plus tôt qu'elle ne serait jamais un larbin aux ordres de l'organisation, utilisé pour accomplir le sale boulot ? Oui, Jilan ne pouvait pas prétendre le contraire ou faire comme s'il ne connaissait pas la prise de position de son interlocutrice. Cependant... S'il comprenait les raisons qui poussaient la demoiselle à décliner son ordre, il n'acceptait pas deux choses : qu'on lui tienne tête quand on n'était même pas un membre officiel du groupe armé, ce qui était exactement la situation actuelle de la jeune femme, mais aussi la manière qu'elle eut de s'adresser à lui. Le Lightness se désolait devant le langage ordurier de la demoiselle, lui qui pensait que la gente féminine devrait au moins se distinguer dans cette catégorie. Pourquoi ces pensées allèrent soudain à la louve et à son impulsivité presque légendaire ? Non, décidément, il ne devait pas espérer rencontrer des femmes au charisme sans égal dans cette ville. Triste époque que celle du 21ème siècle... Lorsqu'elle commença à lui répondre, le jeune professeur se contenta de conserver son sourire habituel, même si le fait d'arquer un sourcil traduisait de sa déception en apprenant la position de son interlocutrice. Quand elle acheva de parler, il y eut un long silence dans la ruelle obscure, à peine éclairée par les rayons blafards de la lune. La tension était palpable entre les différents protagonistes du duel qui se livrait dans les dédales de la ville. Pourtant, l'atmosphère ne manquait pas de sons alentours. On pouvait entendre les rires gras des clients un peu éméchés des bars à proximité, les minauderies des femmes les accompagnant ou tout simplement le bruit des voitures. Lequel des trois interlocuteurs allait réagir le premier ? Séréna avait-elle autre chose à ajouter ? Probablement pas, elle en avait déjà dit assez. La demoiselle devait en avoir conscience. Le jeune loup serait-il celui qui allait crever ce silence lourd et pesant entre eux trois ? Non plus, Jilan pouvait clairement percevoir que ses émotions étaient tellement embrouillées, tant parce qu'il ressentait que par la présence de son supérieur hiérarchique, qu'il comprenait que ce n'était pas le bon moment pour lui de l'ouvrir. Quant au Lightness... Passées plusieurs minutes qui semblèrent durer une éternité, il baissa son bras avant de porter sa main libre à son visage, la posant sur la tempe gauche de celui-ci. Relevant la tête en direction du ciel, il éclata soudain de rire. Mais ce n'était en rien un rire joyeux comme on pouvait en entendre. Non, c'était un rire mauvais, à gorge déployée, qui n'annonçait rien de bon pour la jeune femme. Etait-il devenu fou ? Ses deux interlocuteurs étaient en droit de se poser la question. Pourtant, même si c'était l'impression que renvoyait Jilan, il n'avait pas pété un câble pour autant, il vidait simplement son trop plein de frustrations accumulées tout au long de la soirée. Il mit un moment avant de se calmer et poussa un long soupir, les yeux toujours rivés vers le ciel. Trop sombre à son goût. Cette femme avait donc fait son choix ? C'était dommage mais il n'allait pas la contraindre à faire quelque chose qui lui déplaisait n'est-ce pas ?

 « Très bien. J'imagine qu'il serait inutile d'essayer de vous faire changer d'avis non ? »

Sa phrase ressembla à un murmure, tellement il s'était exprimé d'une voix basse et calme, bien trop calme pour être sans danger pour Séréna, surtout après l'excès de fausse hilarité qui avait envahi son interlocuteur quelques secondes auparavant. Tout en parlant, il fit pivoter l'arme dans sa main, pointant désormais la lame du couteau dans la direction de la jeune femme. Cette dernière s'était rapprochée de lui doucement, par étapes, tout au long de la conversation. Seulement un petit mètre les séparaient désormais, une distance tout à fait correcte pour ce que le Lightness s'apprêtait à faire. Sans même un avertissement pour son geste à venir, il détendit son bras et effectua un mouvement circulaire dans la direction de son interlocutrice. La lame du couteau découpa vêtements et chair de cette dernière sur environ 5cm, de quoi légèrement entailler le ventre de la demoiselle. Pas suffisant pour faire sortir tripes et boyaux mais de quoi lui faire passer l'envie de recommencer à lui parler de la sorte. Si toutefois, elle en aurait encore l'occasion dans le futur. Le jeune professeur observa la réaction de Séréna, qui recula légèrement devant cette attaque soudaine. Non pas qu'il pensa que la demoiselle avait peur de la mort, elle-même l'avait affirmé plus tôt. C'était certainement un réflexe instinctif que de se mouvoir en arrière lorsqu'une action était menée contre vous. Laissant le soin à la jeune femme de s'assurer de l'état de son haut et plus, Jilan releva la lame ensanglantée jusqu'à à la hauteur de son propre visage. Tout en cherchant le regard turquoise de la demoiselle, il passa lentement sa langue dessus, goûtant au sang frais de cette dernière. Toujours cette attirance pour le précieux liquide écarlate. Pourquoi n'avait-il pas pu renaître en tant que vampire ? Au moins, il aurait eu tout le loisir de s'adonner à cette passion morbide, plutôt que de devoir lutter intérieurement avec les contraintes que lui imposait sa condition actuelle d'être de lumière. Le goût métallique du sang contre sa langue et son palet, le détendit presque. Vampire malgré lui ? Peut-être... Quoiqu'il en soit, maintenant qu'il avait toute l'attention de son interlocutrice, il comptait bien lui faire part de sa vision des choses. Quitte à ce que celle-ci ne convienne pas à l'intéressée.

 « Malheureusement pour vous, il semble que vous ayez fait le mauvais choix. A défaut de prendre la vie de ce cher Edge, vous allez perdre la votre. La mort ne vous effraie pas ? Vous avez parfaitement raison car il n'y a absolument rien derrière. Simplement le néant. C'est regrettable, je pensais sincèrement que vous auriez pu avoir votre place au sein de l'organisation. Mais des faussaires... On peut en trouver ailleurs. Quelque soit votre prétendu talent ou celui de votre père, je saurai m'en passer si vous ne vous rendez pas indispensable. »

Quittant ses lèvres et sa langue rougie, la lame du couteau se mit à voltiger dans les airs, tandis que son propriétaire illégitime s'amusait à jouer avec. Malgré les événements de la nuit et l'obscurité régnante, exacerbant sa mauvaise humeur, le Lightness redevenait maître de lui et de ses émotions. C'était capital pour mener à bien la suite de l'entretien. Après tout, elle possédait toujours son arme dans sa main et le jeune professeur ignorait encore quels seraient les ravages de cette dernière sur son organisme. Il avait beau être un être de lumière, une fois la nuit tombée, sa puissance retombait au niveau de celle d'un humain lambda, ce qui n'était pas pour l'agacer encore plus. Il ne serait pas question d'un affrontement physique entre lui et Séréna mais pourrait-il conserver la face devant elle s'il se faisait toucher ? Là était toute la question. L'état du dénommé Edge parlait de lui-même. L'humaine savait comment s'y prendre pour arracher les informations dont elle avait besoin. Elle n'hésiterait certainement pas à lui faire regretter son geste précédent, notamment pour avoir ruiner ses vêtements. Mais si la demoiselle s'obstinait dans cette voie, il n'y aurait qu'un seul avenir pour elle, comme elle devait en avoir conscience en faisant le choix de se rapprocher de l'organisation. D'un mouvement du menton, il désigna la première victime de son interlocutrice, toujours en retrait par rapport à eux.

 « A croire que vous aimez jouer avec le feu... Vous allez me faire croire que vous n'aimez pas vous salir les mains ? L'état du pauvre bougre derrière vous témoigne par lui-même de ce que vous êtes prête à faire pour parvenir à vos fins. Ne prétendez pas le contraire. Mais peut-être préférez-vous que je vous laisse en vie tous les deux ? Qu'il aille se plaindre à la police pour son agression ? » finit-il par ajouter, toujours avec sournoiserie.

Message par Invité Sam 24 Aoû - 3:44

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Elle entendit très clairement le rire sinistre de son principal interlocuteur. Un rire qui se propagea dans toute la ruelle et résonna sur les murs de briques pour disparaître dans les ténèbres. L’air de Séréna ne fut pas amusé face à ce rire étrange. En fait, elle n’eue aucune réelle réaction à part une légère indifférence Légèrement sur la défensive, elle se doutait et cela se voyait, qu’il n’avait apparemment pas apprécié de se faire dire de mettre l’arme là où il ne fait jamais jour. Néanmoins, Séréna aussi déterminer soit-elle, n’avait aucune envie de se laisser marcher sur les pieds pour atteindre un but, elle n’était pas une chienne et comptait bien lui montrer, même si ça lui couterait sa place au sein de l’organisme. Ce qu’elle était importait bien plus.

Sans même réaliser ce qui se passait, la lame se posa sur elle, venant couper le tissus et sa peau en même temps. Au fil des ans, la jeune femme avait perdu quelque chose en elle. L’instinct de survie. Elle effectua un pas vers l’arrière, mais ce fut le froid sur sa chair qui la fit réellement bouger et non la soudaine douleur. Seul un pied avait lentement pivoté vers l’arrière et son regard resta poser sur l’homme qui venait de faire une écorchure dans son haut, qui était déjà déchirer par une première attaque. Ses mains se posèrent lentement chaque côté d’elle, laissant le sang couler sans y poser les mains, sans même vérifier. Elle savait déjà que c’était son propre sang, alors à quoi bon vérifier ce qu’elle savait déjà ?

Puis lentement son regard se baissa, ses cheveux couvrant chaque côté de son visage. Puis doucement, elle ferma les yeux. Elle laissa le silence s’installer entre eux, elle devait penser. Prendre le temps de choisir ses mots, ne pas laisser l’impulsivité la guider, laisser le calme l’envahir. Au travers de la nuit, un sourire revint progressivement sur ses lèvres.


- J’ai fait un mauvais choix de ton point de vue, mais pas du mien. J’ai aucun intérêt à t’obéir au doigt et à l’œil. Tue-moi si ça te chante, mais tu ne trouveras rien comme moi. Vantardise ou réalité ? À toi de voir si tu veux vraiment prendre la chance que ça soit que de la vantardise.

Sa tête se redressa légèrement, son regard était froid, sérieux et déterminer. La peur n’était pas au rendez-vous, elle n’avait aucun doute dans son regard si dans ses paroles. Elle visait la perfection et si cela devait annoncer sa mort, elle aurait tout fait pour, même danser avec le diable. Son regard s’était de nouveau posé sur son interlocuteur, son arme toujours au creux des doigts prête à tout, serrant ses doigts dessus.

- Je ne suis pas encore morte, alors ça prouve que je peux encore avoir ma place, sinon tu n’aurais certainement pas prit la peine de venir si je n’avais pas la moindre chance. Ou sinon tu m’aurais simplement tordu la nuque Pour ce qui est de lui se plaindre à la police…

Un fin rire se pointa au travers de ses lèvres. Une faible douleur sembla l’agacer, car elle se redressa posant un regard en biais sur sa victime.

- Je veux bien le voir aller se plaindre… Dans l’éventualité, qu’il arrive, par un miracle, à survivre à ses blessures et avoir le courage de se dénoncer après y avoir laissé sa virilité. Je crois que la police sera ravie de le coincer pour toutes sortes de crime. Je ne suis pas idiote, j’ai pris un trouillard comme victime.

La jeune femme n’était pas suicidaire et jamais elle oserait se laisser mourir, tant que la mort ne deviendrait pas une fatalité inévitable. Son regard se tourna vers le petit ami de Edge toujours en train de fulminer dans son coin. Elle lui lança un petit air indifférent, avant de s’approcher de nouveau de son interlocuteur principal. Elle se plaça à une trentaine de centimètre de lui. Ce n’était pas par défi ou par moquerie, elle était sérieuse, fière et se tint droite devant lui.

- Je suis venue ici en parfaite conscience de ce qui pouvait m’arriver. Je suis une humaine qui n’a que pour elle une audace démesuré et un cran qui est apparemment monstrueux. Tue-moi maintenant si ça peut te plaire, mais si tu comptes prendre plaisir à m’entendre crier de douleur, tu seras déçu. Prendras-tu vraiment la chance de tuer quelqu’un qui pourrait être utile ? Je n’ai aucun intérêt à me vanter ou me valoriser, car si je mens, j’y perdrais la tête. Qu’est-ce que tu as à perdre dans cette histoire ? Tes couilles ? Je ne crois pas.

Elle murmura à l’homme d’un ton sérieux. Elle n’avait plus rien à ajouter. Séréna n’était pas une poupée pour satisfaire les besoins et les envies des hommes, c’était une faussaire et fière de l’être. La jeune femme d’affaire semblait jouer au Poker dans cette histoire. Tout perdre même sa vie ou tout gagner. Elle pourrait simplement y regagner sa mise, mais elle ne s’attendait pas à un conte de fée. L’homme devant elle n’était pas un prince charmant et probablement pas humain. Cela se voyait dans sa façon d’agir. De toute façon, Séréna avait appris depuis longtemps à se méfier des apparences, surtout de nuit. Il était ce qu’il voulait, il n’avait aucune raison de lui dire quoi que ce soit sur lui et de toute manière, elle n’en avait sûrement rien à faire.

Séréna avait prouvé par ses agissements et ses paroles, qu’elle ne se laissait pas mener par des inconnues. Qu’elle avait de l’honneur pour elle-même et n’était pas qu’une pute qui se laisserait faire faire tout ce qu’on veut juste pour ses intérêts. Séréna, était une femme de parole. Prête à négocier si on lui offrait sa chance. Si elle n’était pas encore morte, malgré ses propos peu flatteur… Elle avait sans doute encore une chance. Les dés étaient lancés. La jeune femme d’affaire était déterminer et forte malgré son statut de femme et d’humaine. Rien ne la ferait se détourner de son but, même pas la douleur vive.

Si cet homme voulait se battre, qu’il en finisse ou qu’il se décide, elle n’avait pas l’éternité devant elle.

Message par Invité Ven 30 Aoû - 23:52

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S'il appréciait l'apparente indifférence de son interlocutrice, alors que le sombre liquide commençait à perler autour de sa blessure, tandis qu'une tâche se formait sur son vêtement, Jilan regretta le moment où la jeune femme ouvrit la bouche pour lui répondre quelque chose. Non répliquer serait plus correct, car il semblait clair que l'humaine, malgré sa position encore incertaine, n'allait pas se laisser faire facilement. Ce qu'il lut dans les iris turquoises lui plu mais une fois encore, les mots qu'elle prononça vinrent tout gâcher. Cette femme pourrait terriblement lui plaisir si elle ne s'exprimait pas comme une va-nus-pieds. Se retenant de soupire, le Lightness rendit son regard à Séréna et écouta ce qu'elle avait à lui dire. Sa patience était limitée mais le culot dont faisait preuve l'humaine le stupéfiait. Elle pensait réellement n'avoir aucun intérêt à lui obéir ? Sérieusement ? Bon soit, elle ne connaissait pas le rôle qu'il jouait au sein de l'organisation mais étrangement, le jeune professeur doutait que son interlocutrice changerait de ton pour autant après appris qu'il était le second du celle qui se tenait à la tête du groupe armé. Du peu qu'il découvrait sur le caractère de l'humaine, elle ne se laissait pas facilement impressionner, ni même jamais visiblement. En quoi la position de Jilan allait-elle changer quelque chose ? Pire encore, elle pourrait tout simplement remettre en doute sa parole et exiger des preuves. Matérielles ou non. Les rebelles n'avaient pas de papiers officiels les recensant, tout passait par la louve et lui. Faire une démonstration de force ? A cette idée, le Lightness se retint de rire au nez de son interlocutrice. Les circonstances actuelles ne le lui permettaient pas. Et avec cette arme dans la main de la jeune femme, pourquoi foncer tête baissée sous l'effet d'une puérile provocation pour se faire bêtement avoir ? Non, l'homme était plus malin que cela. Du moins, il le croyait.

Sans quitter des yeux Séréna, le jeune professeur réfléchissait toujours. Les mots se pressaient contre ses lèvres mais il ne devait pas parler sans réfléchir. Même si l'envie de faire taire cette emmerdeuse prenait de plus en plus de place dans son esprit. Il la regarda donc se rapprocher de lui, sans esquisser le moindre mouvement de recul. Non pas qu'il ne se méfiait pas d'elle, non c'était même le cas pour qu'il hésita autant à la recruter. Cependant, il ne voulait pas lui afficher autre chose que de la colère en ce moment même. L'humaine se croyait dure en affaires ? Mais il était aussi redoutable qu'elle, voir plus, dans ce cas. Un sourire mauvais étira soudain ses lèvres et il se pencha vers elle pour combler la trentaine de centimètres qui les séparaient encore à vue d’œil. Lentement, le Lightness souffla dans l'oreille puis sur le cou de son interlocutrice avant de se reculer, le regard hétérochrome retrouvant celui, turquoise, de la jeune femme. Elle venait de marquer un point, peut-être sans le savoir. Séréna avait raison concernant le dénommé Edge. Comme toute bonne petite frappe qu'il était, il ne se risquerait certainement pas à aller porter plainte auprès du commissariat le plus proche. D'abord pour une question d'égo : se faire malmener par une femme n'était pas très flatteur pour lui. Ensuite, l'humaine avait vu juste. L'individu devait avoir une longue liste de délits, tous mineurs bien entendus et son visage devait être connu des forces de l'ordre. Bon, dans ce cas, elle ne serait pas inquiétée par lui ? Jilan se retint à grand peine de ne pas soupirer. Décidément, l'homme ne lui servait strictement à rien en fin de compte. Tout juste bon à éliminer.

 « Pensez-vous vraiment que vous ne gagnerez rien à m'obéir cette nuit ? Vous semblez oublier qu'en affaires, il faut savoir faire des compromis. Cela vaut également dans la vie de tous les jours. J'en ai fais un en ruinant une partie de ma soirée pour venir vous écouter, revendiquant votre aide pour l'organisation. Puis un second, en acceptant votre contribution sans toucher à vos activités professionnelles. Ce que je vous ai demandé vous assurez une place mais je n'ai pas besoin de fortes têtes. Vous voulez rester indépendante ? Restez-le. Les rebelles se sont passés de vos services jusqu'à présent, ils peuvent bien continuer. Vous n'êtes pas indispensable contrairement à ce que vous semblez croire. »

Un coup d’œil en direction de la victime présumé de la jeune femme le fit marquer une courte pause. Effectivement, si le Lightness ne méprisait pas tant les humains pour ce qu'ils étaient, des êtres répugnants et faibles, il devait bien reconnaître que Séréna s'en était donné à cœur joie avec le pauvre bougre au point qu'il pourrait presque le plaindre s'il n'était pas à l'origine de la situation actuelle de Jilan. Était-il seulement encore en vie ? La question effleura l'esprit du jeune professeur l'espace d'une fraction de secondes... Avant qu'il ne se fasse la réflexion comme quoi, la réponse lui importait peu au final. Avec un mouvement aussi rapide que celui qui avait précédé l'attaque au couteau, le Lightness dirigea soudain la lame vers le sol avant de suspendre l'arme au-dessus de la poitrine de son interlocutrice. A présent, il ne la tenait plus qu'avec deux doigts au lieu des cinq que comptait sa main et il lâcha soudain le couteau dans le décolleté de Séréna, laissant le soin à ses seins de bloquer l'arme ou non suivant son tour de poitrine. Quant à la demoiselle, celui de récupérer le couteau si l'envie lui disait d'en finir avec le dénommé Edge comme Jilan le lui avait demandé plus tôt. Avec un sourire satisfait, le jeune professeur tourna dès à présent les talons pour venir rejoindre le lycan. Il agita vaguement la main droite à l'intention de son interlocutrice, ne daignant pas prêter attention à ce que serait la réaction de cette dernière suite à son geste.

 « J'hésite à vous remercier pour cette petite entrevue. Mais si je peux vous donner un conseil, bien que la mort ne semble pas vous effrayer, vous devriez quitter cette ville. Ceux qui ne sont pas de notre côté ne vivent pas longtemps. Parfois même, la mort est la meilleure chose qui puisse vous arriver. Un plaisir que d'avoir fait votre connaissance miss Mandor ! » conclua t-il sur un ton ironique.

Le sourire disparut instantanément de ses lèvres alors qu'il tournait le dos à l'humaine pour s'éloigner d'elle. Avait-il soudain perdu toute méfiance envers elle ? Simplement en raison de sa race, il pensait pouvoir lui tourner le dos sans risques ? Oui et non. Le Lightness se doutait qu'une action commise dans son dos pourrait sérieusement l'affecter par la suite mais puisque son complice avait toujours la jeune femme en visuel, il ne lui faudrait pas plus de quelques secondes pour lui sauter à la gorge si jamais cette dernière tentait quelque chose envers son interlocuteur. Après tout, la vitesse et la force des lycans n'avaient pas d'égal dans cette ville, si l'on excluait les vampires qui pouvaient parfois rivaliser avec eux dans la première catégorie mentionnée. En parlant du jeune loup... Lorsque Jilan arriva à sa hauteur, il lui souffla distinctement ces deux mots.

 « Tues la. »

Le lycan parut surpris par sa demande mais bientôt, un sourire carnassier étira ses propres lèvres. Était-ce l'envie de venger son ami qui le rendait d'aussi bonne humeur à tuer ? Ou alors simplement l'optique de plonger ses crocs dans la chair de cette femme ? Le Lightness observa brièvement le changement d'expression sur le visage du jeune loup avant de le dépasser pour s'avancer vers l'extrémité de la ruelle. C'était à se demander si ceux de cette race ne valaient pas mieux que les humains... Certes, ils étaient puissants et instauraient leur loi partout où ils allaient. Mais ils étaient cruellement limités et soumis à leur instinct. Au fond, ce n'était que des bêtes, ni plus ni moins. L'apparence en moins sauf lorsqu'ils se transformaient. Jilan atteint finalement la rue principale, jetant un bref regard à la scène qui se déroulait derrière lui. Les consignes étaient très claires. Ils ne devaient plus se revoir au cours de la nuit, au cas où le meurtre de l'humaine serait aperçu et que le lycan aurait les policiers aux trousses. Celui-ci ne devait pas remettre les pieds dans la Grotte avant le lendemain, libre à lui de trouver un endroit où demeurer jusque là. Qui sait ? Peut-être qu'avec un peu de chance ou grâce au culot dont elle faisait preuve, la jeune femme s'en sortirait sans trop de mal ? Bien qu'il doutait qu'elle ait réellement une chance face au lycan, le Lightness se dit que les forces de l'ordre passeraient peut-être dans ce quartier mal famé, à leurs risques et périls. Peut-être que les cris de l'humaine ou les grognements de l'animal les alerteraient ? Et pourquoi il réfléchissait à cela lui ?...

Message par Invité Dim 8 Sep - 21:19

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Séréna avait pris depuis plusieurs minutes un air pensif, laissant l’homme s’approcher d’elle sans sourciller, sans même fermer les yeux, alors que le souffle chaud vint réchauffer sa chair froide et laisser au gré de la température ambiante. Un frisson de bien-être, sous cette chaleur presque humaine contre son corps, lui fit un grand bien, même si le moment fut trop court. Elle pensait, c’était visible dans son regard, ce n’était pas des pensés d’inquiétudes, rien dans son regard ne pouvait laisser présager qu’elle n’acceptait pas les paroles de l’homme. Avait-elle eue trop de front ? Avait-elle agit sans réfléchir et commis, par se fait, une erreur ? Oui c’était certain. Aucun sourire, aucune malice. Elle réfléchissait, alors que ces yeux se placèrent sur le couteau maintenant pendu au-dessus d’elle.

La dame s’était tue, ce n’était pas parce qu’elle n’avait rien à répliquer, au contraire, mais valait mieux pour elle de se taire. Ses froncements de sourcils vinrent ajouter sur son air. Elle observa l’homme dans les yeux, puis elle sentit l’arme s’infiltrer dans son haut. L’arme vint s’y loger entre ses seins serrés heurtant sa chair sans transparaitre sur son visage, à part qu’elle serra son arme dans sa main et que son corps trembla de froid pour tenter de se réchauffer un peu. Séréna restait silencieuse, alors que l’homme lui tourna le dos. L’envie de lui coller son arme entre les omoplates ne sembla pas lui traverser l’esprit. Cependant, il semblait lui avoir réservé un autre sort… Peut-être aurait-elle dû l’électrocuter et jouer les gamines en le torturant jusqu’à ce qu’elle obtienne un « oui ». Sans être un « oui je le veux ».

Le petit ami de Edge affichant un sourire malsain et tueur. Ce que son chef lui avait demandé était très clair, même pour Séréna qui ne semblait n’avoir rien entendu. Un fin grognement intérieur s’entendit à peine, alors qu’elle vit l’amusement et le plaisir envahir le petit ami de Edge… Ce truc ravit de pouvoir éclater la gueule de Séréna ne semblait pas très très humain, peut-être les aimaient-ils bien sauvages ?


- Ne me remercie pas trop tôt…

Murmura-t-elle plus pour elle-même qu’une des trois personnes présentes. La créature s’avança droit vers elle. Un air joueur et malsain venait d’apparaitre avec ses crocs. Le regard turquoise de la jeune femme s’illumina et un sourire légèrement amusé venait d’apparaitre. Souhaitait-elle mourir aussi rapidement ? Séréna fit tourner son arme dans sa main fixant son adversaire dans les yeux. Il n’était pas difficile de deviné qu’il jouerait longtemps avec elle avant qu’il décide d’en finir avec son corps. Si seulement aurait-il le temps de jouer avec elle… Son corps se décala légèrement sur le côté. On ne lui laissait pas grand choix. Un pas sur le côté, le loup ria d’elle la fixant comme son nouveau jouet faisant lentement le tour d’elle. Attendait-il de voir la peur dans ses yeux pour lui foncer dessus ?

Le regard de la femme changea, elle n’était pas heureuse c’était clair malgré le sourire amusé face à son nouvel interlocuteur avec lequel elle ne désirait pas discuter. Levant la tête vers le petit ami de Edge ses yeux semblèrent exprimés une ténacité de vaincre et non de simplement survivre. Puis, elle retira ses chaussures, en laissant une au sol et prenant l’autre dans ses mains sans se pencher. Dès que Séréna tourna les yeux pour prendre la chaussure… Le loup-garou fonça sur elle. Elle finit au sol, l’homme sur elle… Le seul détail était qu’elle avait eu le temps de mettre autre chose que sa chair sous les crocs de l’attaquant. Sa chaussure en grande partie en métal. Grognant, une chaussure dans la gueule, il ne fit que rager plus, près à lui mettre un coup de griffe en plein visage. Voyant l’arme de la femme s’approcher de lui, il se recula à temps pour ne pas être victime de cette arme qui avait mis son ami au sol.

Lentement, Séréna se releva, son adversaire se tenant à distance d’elle. Attrapant sa deuxième chaussure avec son pied, puis avec sa main. Son adversaire balança la première plus loin dans la ruelle. Fronçant les sourcils, son cerveau travaillait en quatrième vitesse pour réussir à savoir ce qu’elle pouvait faire. Très peu de temps, elle n’avait que très peu de temps pour penser et se sortir de là. Le combat face à face était de la folie et simplement se défendre serait bientôt inutile. Sa force n’était qu’un centième de la bête en face d’elle. Son air s’illumina de nouveau, alors que son corps se calme en apparence. Faisant quelques pas sur le côté vers l’homme inconscient contre le mur.


- J’aurais dû le tuer, j’ai fait une erreur, je l’admets… mais pour le moment…

Son regarde devint sombre et froid. Un air sans sentiment, si elle devait sacrifier un idiot. Il était hors de question de laisser sa chance passer. Le loup-garou voulu charger vers la femme tête baissé jusqu’à ce qu’un petit son venant de la femme vint déranger son élan.

- Tout doux le loulou…

Murmura-t-elle, alors qu’elle avait agrippé l’homme par la gorge, ayant lâché sa chaussure et qu’il avait ouvert partiellement les yeux. Il était encore vivant, il souffrait on le lisait dans son regard perdu. La mort soulagerait sa vie, mais pour le moment il pouvait être la porte de salue de la femme. Pencher coller contre sa première victime, son air reprit son petit côté amusé et malsain. Elle ne pouvait pas le lever, Séréna en avait pas la force. Son regard se posa sur celui du petit ami de Edge.

- Tu préfères quoi ? Me tuer et je tue ton ami avant ? Ou me laisser tranquille pour fuir avec lui ? Après tout, c’est le lien avec toi qu’il l’a emmené dans cette situation. C’est de ta faute…

Sa voix était douce et poignante. Le loup-garou changea d’air subitement. Il rageait encore plus, mais la décision semblait se compliquer. Hésitation de sauver son ami qu’il avait mis dans ce problème ou obéir aux ordres de son supérieur. Les doigts de la femme se serrèrent et Edge semblait commencer à manquer d’air. Ses bras s’étant levés lentement pour accrocher la main de Séréna. Il était très faible, froid et sans vraiment de vie.

- Alors choisit, maintenant sinon il meurt par ta faute… Il te hantera, vu comment tu réagis… tu lui avais promis une place d’en l’organisation et il s’y voyait déjà… Ta faute… ton problème. Si j’électrocute ton ami… une fois… une seule… Son cœur ne tiendra pas le coup et il sera brisé, dans tous les sens de ce terme.

Sa voix était tranchante et nette. Séréna se permit même de rire de lui. Un rire froid et méchant. Le loup-garou ne semblait pas voir qu’elle abusait ouvertement de son sentiment de culpabilité contre lui. Lentement, la jeune femme approcha son arme de sa première victime… En moins de deux secondes, le loup-garou revient à la charge. Il agrippa le poignet et la leva du sol. Pendu au-dessus du sol par un poignet, l’agresseur près à l’éventrer Séréna agrippa le couteau toujours bien logé entre son corset et sa poitrine et l’enfonça dans le corps de la bête qui lâcha d’instinct Séréna pour s’occuper de sa blessure. Sans réfléchir, elle appuya sur la gâchette pour activer son arme et l’enfonça sur la gorge du loup. Le clouant au sol en moins de deux. Il n’était pas inconscient, mais avec sa blessure ouverte, dont Séréna ne prit même pas le temps de voir ou elle était, il allait sûrement perdre du sang et l’empêcher de la poursuivre sans lécher ses plaies avant.

Silencieuse, la faussaire se frotta l’épaule qui avait été soumis au mouvement brusque. Elle ne s’en était pas sorti indemne, une blessure au ventre, sûrement au buste à cause de l’arme et les muscles d’une épaules étirés sauvagement. Gardant son arme à la main, la jeune femme alla récupérer sa chaussure, ne sachant pas ou était l’autre. Nue pied, vêtements déchirés et cheveux en pagaille. Elle soupira en levant les yeux au ciel. L’homme était-il parti après l’avoir condamné à mort ?

Séréna, tourna lentement sur elle-même tentant de trouver ou le loup avait lancé sa deuxième chaussure. Qu’une seule, ce n’était pas très intelligent pour rentrer chez elle. Malheureusement, elle devrait peut-être s’y résigner si elle ne le trouvait pas.


- Compromis. En quoi tuer quelqu’un c’est un compromis ? Me demander de trafiquer le site du gouvernement ou faire des faux papiers ou même effectuer une tâche requérant mes capacités pour prouver ce que je peux faire… Ca, c’était un compromis, pas me demander de tuer un gars dont j’ai rien à foutre, juste pour le tripe de tuer.

Elle parlait à voix haute, pour elle et pour un interlocuteur s’il en avait encore un près d’elle qui était en mesure de l’entendre… Fermant les yeux. Par contre, Séréna avait une qualité, admettre ses fautes :

- J’ai fait une erreur, je le sais.

Elle leva les yeux pour tenter de voir la lune aux travers des nuages.

Message par Invité Jeu 12 Sep - 11:43

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Contre toute attente, la curiosité l'emporta sur l'envie de regagner son lit. Lui-même ignorait ce qui le poussait à contempler les derniers instants de cette femme. Parce qu'elle lui avait tenu tête, à ses risques et périls ? Ou alors parce qu'il était tout aussi avide de sang que son compagnon de traque ? Cette pensée fit grimacer Jilan dans l'obscurité, le visage à peine éclairé par un lampadaire qui se trouvait à proximité. Il devait vraiment se comparer à ses bêtes soumises à leurs instincts? Franchement, la nuit ne lui réussissait pas du tout. Toutefois, il eut beau scruter la ruelle qu'il venait de quitter sans se presser, le Lightness n'y distinguait pas grand chose. L'endroit était plongé dans les ténèbres, aucun lampadaire à l'horizon pour l'éclairer partiellement. Seule la lune, filtrant quelques fois à travers les épais nuages, lui permettait d'apercevoir brièvement deux ombres se faisant face. L'une appartenant à Séréna et l'autre au lycan, cela allait de soi. Quand au dénommé Edge et bien... Il devait probablement se trouver dans un coin de la ruelle, en train d'agoniser silencieusement ou non. Le sort de cet abruti ne lui importait pas du tout, bien au contraire et ce qu'il avait ordonné à demi-mots à son interlocutrice, le prouvait bien. Pensif, le jeune professeur préféra se contenter des bruits en provenance de la ruelle, autant les grondements sourds de son complice que les quelques mots lâchés par l'humaine, qui essayait probablement de se rassurer elle-même. Finissait-elle par prendre réellement peur en prenant peu à peu conscience du sinistre destin qui l'attendait ? Est-ce que seule la perspective de la mort contraignant les personnes à dévoiler leurs véritables visages ? C'était une question intéressante, dommage qu'il fasse trop sombre pour en tirer une première réponse dans l'expression actuelle de Séréna. Du peu qu'il avait appris d'elle, cette femme ne semblait pas redouter la mort. Était-ce toujours le cas à présent ? Un sourire mauvais étira doucement les lèvres du Lightness. Avec un peu de chance, il pourrait entendre ses hurlements de douleur ou bien ses ors craquer sous les crocs de l'animal transformé. Et lui ? Ne devrait-il pas s'éloigner promptement de cette ruelle ? Après tout, les forces de l'ordre, même si elles n'étaient pas spécialement très présentes de ce côté de la ville, risquaient de passer et de venir à leur rencontre à cause des cris de l'humaine ? Ou alors, la raison la plus probable sur les deux qui motivaient Jilan à tourner les talons, était que le lycan, une fois excité par la chair et le sang de la pauvre femme, risquait certainement de céder que davantage à ses pulsions. Et le jeune professeur n'avait aucune envie d'avoir à le calmer. Parce qu'il n'en avait pas la force ? Oui mais jamais il ne l'avouerait à voix haute. Imaginer ce que le pauvre loup subirait de la part de Kyarra après qu'il eut malencontreusement tué l'homme qu'il était tout de même chargé de couvrir lors de l'assassinat du journaliste, n'encourageait nullement le Lightness à tenter l'expérience. Cependant, les paroles de Séréna finirent par le sortir de ses pensées. Tournant machinalement la tête en direction des deux adversaires, sans même les voir, le jeune professeur écouta ce qu'elle racontait au lycan. Cette petite avait du cran mais également des ressources. Se servir de son appât comme bouclier humain ? Intéressant... Mais est-ce que cela suffirait à contenir les ardeurs sanglantes du loup ? Après tout, un lycan transformé ne reconnaissait plus rien ni personne, une fois qu'il avait entièrement cédé à sa partie lupine. C'était bien connu. L'humaine pensait-elle pouvoir jouer sur les sentiments -encore humains- de son adversaire ? Après quelques secondes de réflexion, Jilan finit par se dire que de toutes manières, la jeune femme n'avait guère d'autres solutions à sa disposition pour se sortir du pétrin dans lequel elle s'était mise de son pleine gré, rappelons-le.

Alors que le jeune professeur pestait une fois de plus contre les ténèbres qui l'empêchaient d'admirer le spectacle qui se trouvait seulement à quelques mètres de lui, la lune décida de se montrer conciliante et illumina un instant les lieux de sa lumière blafarde. Sans même s'en rendre compte, le Lightness avait machinalement fait quelques pas en direction des deux adversaires, pensant peut-être que la proximité lui permettrait d'en voir davantage. Mais à la place de cela, il manqua de se faire assommer par une... chaussure volante ? Les reflets métalliques de celle-ci ne le satisfirent que plus d'être parvenu à l'éviter à temps. Non pas qu'il en serait mort mais un objet pareil, lancé à une telle vitesse, risquait probablement de lui infliger un sérieux choc à la tête, en plus d'un joli bleu. Sauf que Jilan n'eut ni l'envie, ni le temps de s'attarder davantage sur le sort de la chaussure, que les choses s'accélèrent du côté des deux adversaires. Un rapide coup d’œil dans leur direction, confirma la première hypothèse du jeune professeur : le lycan avait le dessus, semble t-il, sur Séréna, tenant cette dernière d'un bras, la soulevant légèrement du sol par la même occasion. Preuve flagrante de la différence de force entre les deux adversaires. Cependant... Un reflet lumineux arracha un soudain grognement de douleur de la part du loup. Ce qui fit sourire le Lightness. Qu'importe la force si on ne maîtrisait pas entièrement la situation. Son complice aurait dû se douter que la jeune femme n'avait pas l'intention de se laisser démembrer vivante sans rien dire, qu'elle avait d'autres armes à sa disposition, à commencer par, le couteau que son précédent interlocuteur avait négligemment glissé dans son corset. Jilan songea un instant au lycan. Si ce dernier s'en sortait car rien n'était moins sûr pour lui, lui reprocherait-il d'avoir offert de quoi se défendre à l'humaine ? Sachant qu'il lui avait ensuite donné l'ordre de la tuer ? Pour plusieurs raisons, le jeune professeur se doutait que cela arrive. Tout d'abord, jamais le loup n'aurait le cran de lui faire part de ses opinions, surtout quand celles-ci divergeaient de celles de son supérieur direct. Trop lunatique dirons-nous. Ensuite, ce n'était pas une pauvre lame pareille qui était en mesure de faire la différence entre eux et d'assurer une possible victoire à Séréna. Si encore l'arme était faite d'argent... Mais ce n'était pas le cas. Simplement un banal couteau de petite racaille comme Edge. Si le lycan n'était pas capable d'analyser la situation dans sa globalité avant de foncer, tête baissée, sur une proie qu'il croyait sans défense, il n'aurait pas à la ramener auprès des autres membres et leaders. Se faire avoir aussi facilement par une simple humaine... C'était pitoyable. Déjà qu'il se pourrait que le Lightness songea à le rayer du groupe armé, alors venir se plaindre des méthodes de ce dernier après avoir lamentablement échoué sous ses directives... Cela revenait à une tentative de suicide pure et simple de sa part.

La suite de l'action de la jeune femme ne l'intéressa qu'à moitié. Une fois qu'il se fut assuré des effets produits par l'arme de cette dernière, Jilan n'avait plus de raison de lui accorder de l'attention. A moins... Qu'il ne revienne sur ses propos précédents et décida de lui accorder une nouvelle chance ? Était-ce réellement dans sa manière de faire ? La réponse était claire : non. Cependant, son interlocutrice avait une fois de plus titillé sa curiosité en se défendant bec et ongle pour sa survie. Elle aurait simplement pu se résoudre à la mort, puisqu'elle était directement venue provoquer celle-ci sur son terrain de chasse. Et puis, la mort n'était-elle pas préférable au sort qui l'attendait lorsque l'information concernant son existence, aurait circuler à travers l'organisation ? Combien de membres allaient s'amuser à lui mettre la main dessus pour lui infliger pire que la mort, pour peur que le Lightness ait correctement rapporté leur entretien ? Intégrer les rangs des Rebelles était difficile et parfois mortel lorsqu'on était trop faibles mais une fois accepté, on pouvait penser être plus en sécurité que n'importe où ailleurs. Du moment qu'on ne cessait pas pour autant de surveiller ses arrières, même entre les parois de la Grotte... Toujours aux prises avec ses pensées et ses doutes, le jeune professeur s'éloigna pour tenter de récupérer l'autre chaussure de Séréna. Il avait plus ou moins visualisé la trajectoire de celle-ci lors de son vol plané et un bruit métallique avertissant de sa chute, l'aida dans son entreprise. Mais à cause de l'obscurité régnant, il mit plus de temps que prévu à dénicher l'objet convoité. Lorsqu'il se retourna pour reporter son attention sur l'humaine, l'ombre de cette dernière s'était mué en silhouette, tandis qu'elle se rapprochait de lui, sans même le remarquer, le nez tantôt dirigé vers le sol en quête de son autre chaussure, ou bien tantôt levé en direction du ciel. Pensait-elle compter sur la lune pour l'aider dans ses recherches ? Sans la quitter du regard, Jilan se redressa à son tour et s'avança vers elle, discrètement avant de lui tendre l'objet. Même à cette distance, le jeu des ombres sur le visage de la jeune femme l'empêchait de savoir exactement ce qu'elle ressentit devant cet acte. Gratitude ? Surprise ? Incompréhension ? Méfiance ? Après tout, il était tout de même à l'origine de ce qu'elle venait de vivre avec le lycan. Il pourrait tout à fait comprendre que son interlocutrice lui en veuille. Aussi, préféra t-il garder un œil sur elle, histoire d'éviter de subir le même sort humiliant que les deux autres compères.

 « C'est cela que vous cherchez ? »

Sa voix était redevenue neutre, plus pour tâter le terrain avant de s'afficher hautain ou compatissant selon l'attitude que pourrait avoir Séréna envers lui. Si elle décidait de se venger de lui ou bien simplement de revenir sur ses intentions de rejoindre les Rebelles, le Lightness n'aurait pas d'autres alternatives que de la laisser partir pour le moment, en se promettant de la faire disparaître un jour. Mais, et si, elle souhaitait toujours faire partie du groupe armé, même en ayant frôler la mort par l'un des leurs ? Ce serait honorable de sa part et prouverait, une fois de plus, de la détermination de la jeune femme à atteindre ses objectifs premiers. Qu'ils soient en accord ou non, avec ceux de l'organisation. Laissant le soin à son interlocutrice de récupérer sa chaussure ou non, Jilan réfléchit à ce qu'il pourrait dire ensuite. Présenter des excuses ? Bof, non. S'expliquer ? Pour quoi faire ? Retenter une approche ? La tester encore une fois avant de finalement l'accepter dans leurs rangs ? Oui, peut-être mais il voulait avoir une démonstration de ses capacités. Jusqu'à présent, elle avait témoigné de son cran -et culot- ainsi que de sa non résignation à mourir. Tout ceci était plaisant, très plaisant mais dans le domaine professionnel dont elle vantait ses mérites, que valait-elle réellement ? Après tout le remue ménage qu'elle avait provoqué à elle seule, le jeune professeur espérait pour elle qu'elle soit effectivement talentueuse dans son métier.

 « Vous voulez toujours faire vos preuves ? Et bien soit. Acceptez de me faire de faux papiers, que je puisse infiltrer le Cercle sans éveiller le moindre soupçon. Cependant, je tiens à vous mettre en garde, une dernière fois : si ma tête tombe, la vôtre également. Vous sentez-vous capable de mener à bien cette mission ? »

Le regard hétérochrome ne quittait plus celui, azur, de Séréna. Allait-elle accepter ? Ou bien lui rire au nez à présent qu'il avait refusé une première fois son aide ? Le Lightness lui laissait le choix. Son interlocutrice n'était certainement pas stupide au point d'essayer de lui faire du chantage y compris autre chose y ressemblant de près ou de loin. Si elle décidait de se prendre au jeu, peut-être devraient-ils poursuivre cette conversation ailleurs ? Ce n'était pas les bars qui manquaient dans le coin mais leur réputation leur faisait souvent ombrage. Jilan se retint de sourire en songeant qu'il pourrait aussi bien lui proposer son appartement. Même si ce n'était pas son intention première, l'humaine pourrait s'imaginer bien des choses et pas des plus désagréables.

Message par Invité Mer 2 Oct - 4:23

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(Vraiment désolé du temps avant la réponse….)

Séréna rebaissa les yeux vers la terre laissant les astres célestes au moment où la voix de son interlocuteur se fit réentendre. Apparemment, il n’avait pas quitté la scène et avait tout observé depuis l’attaque du loup-garou. Séréna portant son regard turquoise sur l’homme son menton se releva un peu tournant légèrement la tête sans pour autant décrocher son regard de lui. Était-ce de la méfiance qui se lisait dans son regard. Au premier abord, peut-être, mais il était clair et facile de comprendre que ce n’était pas le cas quand le sourire presque amusé de la jeune femme réapparu. Doucement, ayant retiré sa deuxième chaussure, elle avança vers l’homme lentement sur le sol froid et probablement pas sécuritaire de la ruelle. Doucement et sans un merci, elle reprit doucement sa chaussure pour remettre ses chaussures dans ses pieds. Tout près de l’homme, son regard se posa rapidement dans celui de l’homme. Il n’était pas vengeur, loin de là.

- Pourquoi pas, je ne refuse jamais un défi. Faut-il encore que cela soit possible… Si ton visage est connu au cercle, je ne peux rien y faire. Même les plus beaux papiers du monde ne modifient pas le visage ou la personne. Ce sont souvent les gens qui se trahissent bien plus vite que les documents pourraient le faire.

Doucement, elle posa sa main sur sa propre épaule pour la caresser doucement frottant comme pour se soulager d’une douleur. Son arme était toujours entre ses doigts glacés et la faussaire ne semblait pas prête à lâcher sa sécurité. Était-ce une envie de lui mettre l’arme à la gorge pour le neutralisé et partir ou une simple méfiance de l’homme après cette tentative de meurtre ? Après tout, il n’avait même pas prit la peine de l’affronter lui-même, il était donc toujours un ennemi jusqu’à preuve du contraire, puis toujours au meilleur de sa forme contrairement à l’humaine qui avait mis beaucoup d’effort sur la torture et le combat.

- Puis, je suppose que je vais devoir me fier sur toi pour tenir parole ? J’ai appris à toujours me méfier de tout et de tout le monde… Donc, comment pourrais-je croire que même si  cette « mission » fonctionne que tu tiendras parole ?

La méfiance était le grande amie de Séréna, son regard, bien que détacher comme si elle ne s’était pas battu, toujours posé dans celui de l’homme l’observait doucement. Puis, elle eue un léger empressement et se mit à marcher. Son épaule frôlant celle de l’homme pour le dépasser et à présent lui faire dos. Son corps toujours droit, malgré surement une certaine douleur de la soirée. Elle était droite et fière, une vraie professionnelle cachant le moindre de ses défauts d’humaines sous un visage et un corps de marbre et de porcelaine. Ses cheveux emportés vers le vent la jeune femme reprit la parole.

- Il me faudra de précieuse information sur toi, mais je refuse que ça soit ici. Le petit ami de Edge se relèvera bientôt et ça me ferait chier qu’il essai de nouveau de m’arracher la tête à coup de dent. Je ne suis pas une guerrière, alors les combats très peu pour moi. De plus, le chaos pourrait avoir entrainé des oreilles indiscrètes, je fais encore moins confiance à ce lieu qu’à toi.

Elle était restée dos à lui sans bouger, ses cheveux dansant dans une bourrasque légère du vent. Un frisson de froid vint de nouveau l’heurter. En plus d’avoir besoin d’une bonne douche… Séréna avait vraiment besoin de se réchauffer la chair.

S’attendait-il à des reproches ou une vengeance de la jeune femme ? Si c’était le cas, il avait le droit d’être surprit. Elle ne semblait avoir aucune raison de refuser cette « mission » qui lui confiait. Même si ca ne lui rapportait pas une place, au fond elle savait que son nom circulerait et qu’elle pourrait ainsi faire voir à une autre sphère de la société son don de la nature, sa maitrise des faux. Elle se devait d’accepter, cependant la méfiance était bien en place.


- Sache… qu’il n’y a qu’une seule chose que je ne tolère pas, c’est la manipulation. Manipule-moi pour faire ce que tu souhaites… et je ne réponds plus de mes actes. Tu pourrais être dieu que je chercherais à te détruire.

Sa voix était douce et réfléchi.

- Ce n’est pas des menaces, mais un avertissement. Tu m’avertis que si tu coules, je coule… Et moi c’est que si tu me traites comme une marionnette…. Ca ne fonctionnera pas. Maintenant… ou allons-nous pour continuer cette conversation… À moins que tu préfères me revoir un autre jour. Sait-on jamais… Tu aurais peut-être voulu de t’occuper de ton « homme » avant.

Elle ne prit même pas la peine de se tourner. Lui faisant toujours dos. Elle regardait les voitures et les gens qui sortaient du bar du coin de la ruelle. Séréna ne souhaitait qu’une chose discuter à un endroit ou elle aurait chaud, avant de crever ici.


Suite ici

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